Fanel Delva

Oui, je l’ai fait. J’ai fait un riz jardinier. Et j’ai mis une petite touche de moi-même : quelques macaronis. Où ai-je appris ça ? C’est venu tout seul. Juste un « feeling fou », peut-être sans sens pour les vrais chefs.  Mais, je m’en fous. C’est pour la première fois, depuis 34 ans, que je cuisine à ce niveau. Cela peut paraitre choquant, réjouissant, et même peut être pris pour de la vantardise. Mais, c’est loin de cette idée. Je l’ai fait par pur plaisir. L’idée m’est venue de la part de mon psychologique Matthew, qui m’avait conseilé de prendre une heure de mon temps pour moi-même quotidiennement. Et je pouvais en faire ce dont j’ai envie, ou faire ce que j’aime. Écrire, par exemple. Que faire alors ce matin, avant d’aller à ma séance de répétition de chants tous les jeudis chez la directrice de la chorale de mon église ? J’ai décidé de cuisiner. Spaghetti est ma spécialité. De l’huile, un peu d’épices, de l’eau, du sel, le laisser bouillir  pendant quelques minu

L’humour n’est pas l’affaire de tous. Certains « comédiens » peuvent passer des jours et des nuits à tenter vainement de provoquer le rire. À ce   moment l’haïtien peut dire : « Vendez-moi 10 kòb Satiyèt pou m ka ri ». Pourtant, d’autres n’ont qu’à ouvrir la bouche, et vous pleurez de joie. Le véritable humoriste est naturel. Point n’est besoin de déformer la voix, ou d’imiter le « vieux Tonton » de l’arrière Pays pour faire rire. Et Maya Fairy fait partie ce cette catégorie qui reste elle-même, comme si elle vous parlait en face.   Son coté naturel et son aisance font d’elle cette humoriste qui attire l’attention. Cette jeune fille dans la vingtaine se crée une place, et s’impose avec le temps sur les réseaux sociaux. Il est donc difficile de ne pas visualiser une de ses vidéos. Maya décrit la pure réalité haïtienne au quotidien. Mais surtout nos mœurs. Maya Fairy, quoique vivant aux États-Unis, connait apparemment bien les réalités de chez nous. L’église, le voisinage, l’