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Affichage des articles du mai, 2016

DE VOUS A MOI: Environnement et règne…

En entendant ma voisine s’exclamer : « M-pa sipôte chyen saa ankô isi-a!, je me suis demandé si je rêvais zyeux clair ! Tout d’abord, elle ne parle pas généralement fort, ensuite à part le coq de son mari qui chante à toute heure dans leur cour, je n’ai jamais entendu d’autre son d’animaux. Je précise que je parle de ma voisine qui brûle tous ses fatras dans sa cour, pas de celle qui parle fort à toute heure non. Aurait-elle un chien bèbè?  J’ai l’oreille fine, je suis certaine que ce ne sont pas les aboiements intempestifs des autres chiens voisins qui m’auraient empêché, jusqu’à ce jour, d’entendre ceux de ce malheureux qu’elle ne supporte plus... Comme dit l’Ecclésiaste : «Ecoutons la fin du discours.» Je reste donc tranquille pour entendre si elle va mettre ledit chien dehors à coup de pieds.  Notez bien que je ne suis pas du tout fouyapòt. Hmm Hmm! C’est juste pour savoir, étant donné qu’il n’y a pas de Société Protectrice des Animaux par bord ici (j’y aurais bien expédié

De Vous à Moi: Sur la forme de votre tête

En me garant devant une pharmacie à Pétion-Ville, je suis abordée  par un « chaussériste », ou un « Bétonniste », si vous préférez. Fait habituel, courant, régulier jusqu’à être normal. D’ailleurs si une seule journée se passait sans qu’on soit sollicité par l’un d’eux, il faudrait commencer à s’affoler. En effet, si cette catégorie de citoyens disparaissait de la surface du pays, il y aurait un tel vide qu’on pourrait risquer d’entendre l’écho de tous les sons qu’on émet.  On connait déjà le langage : « Nous sommes sur le béton-an oui láááá ». Et récemment j’ai eu droit à un ‘c’est nous oui les fils de la chaussée!’ Je passerai outre la multitude des termes qui servent d’appellation, tels maman bon cœur, mère de base (y aurait-il un père de surface ?), notre affaire, artiste du pays, maman de la jeunesse, etc.   Je suis madame tous les produits pour lesquels j’ai fait une publicité ou manman telle ou telle émission à laquelle j’ai participée. La nouvelle appellation est

De Vous à Moi :Mwen an pèdisyon !

En principe, je devrais débuter par un «chhhhuttt!», la superstition voulant que, par bord ici, une femme garde secrète la nouvelle de sa grossesse - du moins au tout début - question de ne pas faire courir au fœtus le risque d’être mangé par des jalouses de son sort.  A moins que la porteuse ne soit une « Matlòt » voulant donner paillettes à la conjointe légitime, mais stérile. Ah la disgrâce de ne pouvoir concevoir! La société ne vous donnera pas une chance! Entre «Kilè w ap fè bèl maladi?» ou «Kòman, ou pa p banm souke?» les curieux oublient ou ignorent que la grossesse n’est pas une maladie, et un bébé n’est ni un tchatcha ni un asson! Etre infertile dans un pays où la stérilité est perçue comme un madichon est particulièrement pénible, même pour une femme cultivée, évoluant dans un entourage tout aussi éduqué (ou plus hypocrite ou diplomate). Nul besoin de vous dire ce que peut vivre une victime à tête faible devant subir, en plus du stress de l’entourage, des pressions d

Pitié pour les générations futures

Pour mes 32 ans, il ne me resterait pas grand-chose à vivre en Haïti ou ailleurs. J’ai déjà vu des défenseurs de Droits Humains, des journalistes, de simples citoyens… tombés sous des balles assassines. J’ai déjà vu des présidents qui tentaient d’instaurer à nouveau la dictature dans Mon Pays, Haïti. Un espace, jadis, agréable à vivre, pour lequel le sang de militants, de journalistes a coulé à flots. J’ai assisté impuissamment aux ravages provoqués par le Cyclone Jeanne le 18    Septembre 2004 aux Gonaïves. Cette catastrophe m’a permis de voir émerger de nouveaux nantis parmi ceux qui dirigeraient. Et que dire après le passage des ouragans Ike et Anna ? J’étais encore à l’école quand des « chimè » imposaient leurs lois partout dans le pays, quand ils ont tabassé étudiants et cassé la jambe du recteur de l’Université d’État d’Haïti, Jean Marie Paquiot, à la Faculté des Sciences Humaines. J’ai assisté et j’assiste encore à la lutte des étudiants et professeurs pour une nouvel

Privert a besoin d’un « Bloc » pour bâtir son lendemain

S’il y a un facteur qui échappe toujours au contrôle de l’être humain, c’est le temps. Pourtant, certains en font un très mauvais usage. Dommage ! Quand on en a le plus besoin, on n’en trouve pas toujours. Toutefois, il arrive qu’on paye le prix, aussi cher qu’il soit.  La perte d’une opportunité, par exemple. En Haïti, sur le plan politique, le temps vaut des millions de gourdes. Cela est aussi valable que lorsqu’on doit lever son petit doigt au Parlement. Pour certains députés et sénateurs appelés « j’approuve », voter pour des dollars, c’est le souci premier. Et cela, même pour un projet ou une proposition de loi, qu’il soit en faveur ou en défaveur de la République. Une vieille pratique qui, malheureusement, est au détriment d’un peuple assoiffé de connaitre enfin le bien-être avec le strict minimum vital. 120 jours ne suffisent pas Des négociations pour choisir un Premier Ministre ont bouffé plus de trois semaines du temps imparti au Chef de l’État provisoire, selon l