Oui, je l’ai
fait. J’ai fait un riz jardinier. Et j’ai mis une petite touche de moi-même :
quelques macaronis. Où ai-je appris ça ? C’est venu tout seul. Juste un «
feeling fou », peut-être sans sens pour les vrais chefs. Mais, je m’en fous.
C’est pour la
première fois, depuis 34 ans, que je cuisine à ce niveau. Cela peut paraitre
choquant, réjouissant, et même peut être pris pour de la vantardise. Mais,
c’est loin de cette idée. Je l’ai fait par pur plaisir. L’idée m’est venue de
la part de mon psychologique Matthew, qui m’avait conseilé de prendre une heure
de mon temps pour moi-même quotidiennement. Et je pouvais en faire ce dont j’ai
envie, ou faire ce que j’aime. Écrire, par exemple. Que faire alors ce matin,
avant d’aller à ma séance de répétition de chants tous les jeudis chez la
directrice de la chorale de mon église ? J’ai décidé de cuisiner.
Spaghetti
est ma spécialité. De l’huile, un peu d’épices, de l’eau, du sel, le laisser
bouillir pendant quelques minutes, et
c’est prêt. Une petite formule apprise de ma mère, quand elle devait vite nous
donner à manger. Surprise : pas de spaghetti. Il faut donc improviser, sachant
que je ne voulais pas aller au resto. Alors, j’ai pris du riz, quelques légumes
hachés, et j’ai fait un riz délicieux. Pour moi, en tout cas.
Que
faites-vous parce que vous en avez envie ? Nous voulons souvent plaire aux
autres. Nous faisons ce que nous avons trouvé dans notre culture depuis des
siècles. Mais, est-ce vraiment ce que nous voulons faire ? J’en doute très
fort. À ce moment, nous sommes devenus des esclaves de la pensée, du goût, du
fantasme des autres. Nous perdons notre temps à vivre la vie des autres, aussi
dure, médiocre, malheureuse qu’elle soit. Pourtant, nous avons une douce petite
vie en nous, où le libre arbitre ferait de nous des heureux. Mais, nous
préférons les déboires de la vie des autres au sein plaisir de la nôtre.
Aujourd’hui,
c’est un moment idéal pour faire exactement ce dont vous avez envie. Exactement
ce qui vous fera plaisir, un plaisir sain. N’ayez pas peur des critiques des
autres, car c’est votre vie, pas la leur. Nous avons tous une façon différente
de voir certaines choses. Mais, pourquoi les autres font ce que bon leur
semble, et vous, vous voulez devenir eux ? Si vous avez envie de chanter,
faites-le, sous la douche, dans le salon, dans votre voiture. Peu importe, ce que vous désirez de faire, faites-le.
Pourvu que ça ne nuise pas aux droits des autres. Quand l’envie me prend, je
chante, je danse même sur mon lieu de travail. Peu importe, si des caméras de
surveillance me filment. Je veux vivre pleinement ma vie, sans avoir de regrets
sur mon lit de mort.
La vie n’est
pas si compliquée que ça, quand on fait exactement ce qu’on désire, selon nos
croyances ou les normes morales. La vie des autres est souvent un enfer, mais
nous la voyons comme un paradis. Arrêtez de vivre la vie des autres ! Vivez
votre pleinement et sainement !
Merci à Jean Carmy Félixon qui m'a inspiré à écrire à partir d'une simple plaisanterie ou d'un fait divers.
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