Fanel Delva

Lorsqu’on prononce une oraison funèbre, généralement on ne dit que du bien du défunt. Allez savoir pourquoi ! Il y a bien un adage qui dit qu’on ne parle pas mal des morts. Si c’est pour éviter que le zombie ne vienne nous faire peur pendant la nuit, je peux comprendre qu’on s’abstienne de donner certains détails sur les mœurs et habitudes de celui-ci. Mais mezanmi… gen de feblès oubyen sèten defo on moun genyen, yo mèt fè pi bèl orezon pou li, moun pap bliye kijan bagay sa yo te deranje… Vous savez que je prêche toujours la tempérance, mais comme dit le proverbe : « Sagesse n’est pas lacheté», donk m’pa janm di pou on moun kite tanperans fè  yo chante libera pou ou anvan lè ! Il y a des situations délicates kote ou ka sèlman plenn nan keu. Et puis que font ces plaignants silencieux ? Yo pote kôz yo ban mwen, yo di’m : Sister, tanpri pale de sa-a nan radio-a oubyen nan jounal la pou nou ! Aux Etats-Unis, à Hollywood plus particulièrement, il y a le fameux trottoir dénommé

La Capitale Haïtienne est minée. L’ombre de la peur s’étend partout. D’un coté, des « chimè » Lavalas donnent une démonstration de leur cruauté : ils vandalisent, cassent des pare-brises de véhicules, attaquent journalistes et simples citoyens.  Ces criminels reproduisent tout simplement ce qu’on leur avait appris. Rien que pour protester contre la publication des résultats préliminaires des élections du 20 novembre que leur Boss qualifie de coup d’état électoral. D’un autre, Dimitri Craan, un membre influent du PHTK menace tous ceux qui osent s’opposer à leur candidat à la présidence vainqueur, jusqu’ici, des joutes du 20 novembre 2016.  Aucune note du directoire du Parti Haïtien Tèt Kale, pour condamner ces propos, incitant à la violence, encore moins de Jovenel Moise. Ce qui voudrait dire que le Parti lui est solidaire. En tout cas, Dimitri Craan a été invité au parquet de Port-au-Prince le 2 décembre à ce sujet. Chaque déplacement est contrôlé. Tout monde est sur le

Crédit Photo: Google J’observe avec attention les courbes que font certains journalistes et analystes politiques. C’est triste de voir ceux disent défendre les intérêts de la population ne font que se frayer un chemin pour atteindre leurs objectifs. Ces journalistes, qui dénonçaient la corruption caractérisant l’administration Martelly caractère, militent aujourd’hui en faveur de Jovenel, le dauphin de l’ex président Tèt Kale, qui doit assurer la continuité de son  mentor. Pourtant, ils ne partagent rien en commun. Ah comme la dignité humaine, l’éthique professionnelle, la morale, la pudeur et le respect pour les auditeurs, téléspectateurs et les lecteurs n’ont aucune importance ! Autrement dit, Martelly n’avait rien de mal à critiquer : tout était une question d’intérêt.  Aujourd’hui, ils ont l’assurance de pouvoir rouler sur l’or. Ou peut-être, ils profitaient déjà sous Martelly, il est normal de continuer à tout supporter, même le mal. Certains s’érigent en donneurs d

Très souvent, lorsque je vois un compatriote qui utilise les dernières technologies, un smartphone, une tablette, un remote control, un briquet pour four à gaz, ou tout autre gadget à la mode,  je me retiens à grand-peine de rire en le voyant poser des actes ou tenir un langage relevant directement de nos croyances populaires.   Je ne vais quand même pas froisser inutilement  la susceptibilité de l’acteur, mais je vous assure que ce n’est pas chose facile non! En principe, il y a des attitudes ou un certain langage qui rendent moins pantan si l’on se trouve ailleurs que dans la capitale, et je dis ceci sans complexe et sans malice, étant moi-même détentrice d’un baptistaire portant la mention ‘PAYSAN’.  C’est vrai que les petites superstitions comme les paradigmes ont la vie dure  - et pas seulement dans notre société -  mais cela fait quand même étrange de la part de certaines personnes.  Je ne me rappelle plus le nombre de reproches affectueux et de recommandation

Crédit Photo:Google Le jour se perd dans la rivière du temps qui passe Emportant presque tout sur son passage. Les ténèbres chassent l’aurore Tel un lion affamé pourchassant une proie. L’aube pleure la mort de l’intérêt collectif Dans le jardin de l’entre-aide citoyenne Transformé en désert de chacun pour soi. Pour des miettes tombées de la table Des âmes se vendent aux plus offrants Au péril d’une population analphabète, Assoiffée d’une lueur de compréhension. L’ombre de l’incertitude s’étend partout, Obscurcissant le chemin de la liberté, Mais ouvrant la voie à l’asservissement. La vie s’en est allée sur cette Île Où l’avidité s’impose envers et contre tous.

Non ! Je ne me pose pas en censeur qui vous met des interdictions par ci, par là, qui vous dit quoi faire, quand et comment ; ni comme moraliste ou madame je-sais-tout. Je viens vous proposer tout simplement, au moins pour une journée, une action que la vie trépidante, les soucis quotidiens et particulièrement les réseaux sociaux nous amènent à  poser de moins en moins : la réflexion … Eh oui ! Me voici donc à la défense du bon sens. Je parle de défense, sans être avocat... Justement, en parlant d’avocat, laissons la basoche tranquille et allons faire un tour coté jardin ou panier de préférence. Avez-vous remarqué avec quelle frénésie les gens plongent sur tout ce qui se dit sur internet, et sans en vérifier l’authenticité, le bien-fondé ou sans chercher plus loin qu’une expérience personnelle (parfois fausse), ils mettent en application ? Le pire, c’est quand justement eux-mêmes ne mettent pas en application, et sans expérimentation, sans preuve des effets bénéfiques ou s

Ce n’est pas un rendez-vous avec le « Rabòday », encore moins le « Bòdègèt ». D’ailleurs, elle ne porte pas le titre « ambassadrice de la culture ». Mais n’empêche qu’elle donne Rendez-vous  avec la culture Haïtienne. Un Rendez-vous  avec la musique pendant trente neuf (39) minutes, pour onze (11) pistes : 1-Intro 2- Rendez-vous 3-Rele 4-Mennen m Ale 5-Feeling 6-Love Mwen Ka Ba w 7-Fanm Kanson 8-Anmwey 9-Fille des Caraïbes 10- Plante 11-Outro C’est un mélange de Zouk, de Jazz, de Ballade, de Yanvalou, et de Compas.  Dans son deuxième Album, Darline Desca parle de l’amour, des situations socioéconomiques graves du pays, poussant des milliers de citoyens à le fuir à bord d’embarcations de fortune en quête d’un mieux-être. La finaliste au concours Prix Découvertes RFI 2016,  salue le courage des femmes Haïtiennes qui luttent contre la misère, qui font tout pour prendre soin de leur maison. Darline Desca ne reste pas insensible face à la dégradation de

Hahaaaa ! Mwen sèten ke gen anpil nan nou ki gentan ap panse a womans, imajine on balanswa, on chèz long, pou resevwa on zanmi nan on bèl ti jaden ki byen antretni… Comme je le dis toujours, je ne souffre pas d’être solitaire, vu que c’est un état que j’ai adopté. Et vous conviendrez avec moi que cela me réussit bien : je n’ai pas de nerfs secs, je suis toujours cordiale, très sociable et plutôt de bon commerce.  Vous me direz que je m’envoie des fleurs ? Mais bien sûr, c’est ça même que je fais, vu que les réseaux sociaux sont de grands « sitirè » qui font que beaucoup ne composent des bouquets qu’avec des émoticônes…   Mais pour être une solitaire socialement agréable, il faut s’adonner à des activités qui vous gardent en bonne forme physique et mentale, qui  vous élèvent. A part la lecture, la musique, l’écriture et autres, mon hobby est le jardinage. Grâce au ciel, le chien de mes voisins ne me fait pas faire de colère avec mes plantes, mais la vie serait trop belle si

Crédit Photo: Google L'insolence prend le dessus, la médiocrité musicale règne, l'Art est sacrifié sur l'autel de la facilité... On aura tout vu en Haïti, cette république "Banana. A une époque en Haïti, la musique a été ce qu'elle devait être. Le public tant que les musiciens étaient exigeants. On dirait qu'il y avait une politique de consommation à tous les niveaux. D'où des artistes et groupes musicaux tels Boulot Valcourt, Emline Michel, Toto Nécessité, Se ptentrional, Tropicana D'Haïti... Quelque temps plus tard, on commençait à enregistrer certaines dérives, mais qui n'étaient comme elles le sont aujourd'hui. Des musiciens des tendances Compas et Rap, ces derniers jours, dévalent la pente de la facilité, et se permettent de tout dire dans leurs chansons. Dans le compas par exemple, avec la nouvelle génération, certaines chansons sont vides de sens. Les musiciens ont recours, peut-être, à la formule « Tout voum se do ». Hé

Mon voilier vogue sur la dangereuse rive de la vie, Où le phare de tes beaux yeux identifie les récifs, Seule garantie pour une traversée en pleine nuit. Ma boussole indique tes bras grand-ouverts, ma destination. De loin, j'aperçois la splendeur de ton sourire,   Telle une émeraude aux premiers rayons de soleil Qui émeut les collecteurs de pierres précieuses. Le voilier est emporté par le vent et les vagues. Soudain, une zone d'épais brouillard se pointe. Je tremble de froid, de peur et de chagrin,   Mais je pense déjà à la cheminée de ton corps, Symbole de certitude d'une tendre compagnie.         

Il y a de cela une trentaine d’années, la jeunesse était encore saine, le danger n’était pas toujours à chaque carrefour, le stress n’était pas un mot à la mode…Les parents pouvaient se permettre d’arranger des affaires pour leurs enfants,  les jeux de correspondance étaient de bonnes plateformes pour des rencontres qui aboutiraient à des unions heureuses… Mais les temps ont changé, et les gens, et les mœurs aussi… La misère n’est pas douce. Et pour la plupart des humains, la solitude non plus. Il est donc tout à fait concevable et raisonnable que les souffrants et les solitaires cherchent chaussure à leur pied. Mais mes amis, une chaussure doit être à la taille exacte de son utilisateur, autant que possible.  Il y a un adage qui dit que lorsqu’on croit avoir tous les malheurs, la malchance et les misères de l’existence, le meilleur traitement consiste à porter des chaussures avec deux chiffres en dessous de sa pointure.  On oubliera bien vite ses problèmes pour se concentrer

Vue aérienne d'un espace dans le Grand Sud. Crédit Photo: Google La situation socio-économique du pays fait peur et se dégrade davantage. Des milliers de familles dans le Grand Sud, sont privées d'un toit où s'abriter contre la pluie et le soleil. Elles sont livrées à elles-mêmes, attendant la manne du ciel, puisque l'aide humanitaire est stockée à des fins politiques.   Les miettes que reçoivent certains sinistrés enlèvent tout ce que l'Ouragan Matthew leur a laissé comme dignité, tant ils sont traités comme des animaux. Pire encore, des candidats et hommes politiques véreux, corrompus, profitent de leur misère, pour mener campagne.   Tout ce qui compte aujourd'hui, c'est de se faire voir. Nos dirigeants sont des « wòch nan dlo dous» qui oublient qu'ils sont bien entretenus par ces familles qui croupissent dans la misère, qui n’avaient pas grand-chose, aujourd'hui, n'ont absolument rien. Elles ne demandent qu'un retour de l'a

Je ne saurais espérer que tous soient comme moi dans ce domaine… D’ailleurs, ce serait tellement irréaliste, mais je suis toujours vraiment contente de rencontrer le même élan généreux chez des compatriotes. Cette attitude n’est pas une surprise dans ma famille. C’est vrai qu’on dit que «  ou fè pitit, men ou pa fè santiman yo  », mais je vous assure que ceci n’empêche pas que certaines valeurs inculquées à un enfant, et surtout le bon exemple donné par l’éducateur, eh bien ça marche dans 98% des cas. D’ailleurs, certains parents restent et demeurent des références lorsqu’on doit adresser des reproches à quelqu’un qui ne s’est pas bien comporté. On lui dira : Tu fais honte à ton père ! ou encore : Podyab manman-w travay anven… parce qu’on a côtoyé ces nobles gens et on sait qu’ils ont fait de leur mieux et donné le meilleur d’eux-mêmes pour éduquer convenablement leur progéniture. L’éducation ne s’arrête pas au fait de dire bonjour ou bonsoir en entrant, de ne pas me