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Affichage des articles du janvier, 2016

Haïti, pays en crise !

Le mot « Crise » est devenu aujourd’hui le dénominateur commun des institutions étatiques. En politique, les élections de 2015 provoquent une crise presque sans issue. Les proches du pouvoir n’y voient rien de mal, tandis que les opposants, ceux qui estiment que leur droit a été lésé, crient scandale. Depuis plus de deux mois, acteurs directs, communauté internationale, les églises catholiques et protestantes, tout le monde cherche un dénouement. Et cela, même ceux qui l’ont préparée minutieusement.   Au niveau de l’université d’état d’Haïti il y a crise à deux niveaux. D’un coté, le personnel administratif exige de meilleures conditions de travail. Il observe un arrêt depuis plus de deux semaines pour forcer le conseil exécutif à satisfaire leurs revendications. Un conseil dont le mandat arrivera à terme le 31 Mars 2016. D’un autre coté, élire de nouveaux administrateurs de l’UEH, suscite une autre « crise ». Des professeurs critiquent, dénoncent des magouilles dans l

"Hakuna Matata?"

C'est la formule qu'on devrait appliquer dans sa vie de chaque jour, quand on vit en Haïti, surtout ces derniers jours. Est-ce de la résignation? Non! Au contraire, ça justifie bien des choses. Dans les pays qui adoptent la démocratie comme modèle de gouvernance, ou qui s’enveloppent dans une apparence démocratique, satisfaire les revendications populaires est une priorité. Qu'elles soient exprimées à travers les rues de façon pacifique, violente, ou par une pétition, les autorités ne font pas la sourde d'oreille. Au contraire, les protestations leur donnent la possibilité de toucher les véritables besoins de la population qui les avait mandatées. Haïti est peut-être le pays de l'exception. Quoiqu’il en soit, c'est un pays qui, jadis, faisait le bonheur de ses fils. Tout n'a jamais été rose. Cependant, les haïtiens avaient de bien meilleures conditions de vie à tous les niveaux.   Aujourd'hui, les autorités n'en font qu'à leur tête. On

Pwennfèpa: Kébert Bastien s'engage!

Sa plume est unique. Il ose dire tout haut ce que certains artistes disent tout bas. Les mots, il les lance tout cru. Ses principales cibles: Les Etats-Unis d’Amérique et la MINUSTAH. Pour lui, la bannière étoilée est la principale responsable de la pauvreté la plus abjecte d'une population assoiffée d'un mieux être. Un album sorti pour marquer les 100 ans de l'occupation américaine. "Pwennfèpa" décrit l'emprise des colons sur Haiti, avec la complicité des autorités haïtiennes. L'évidence, pour lui, n'est autre que la présence des casques bleus de l'ONU en Haiti. 17 chansons engagées pour exprimer toute sa frustration face à la misère du pays pour lequel Jean Jacques Dessalines et les autres se sont battus.  « [...] Si je pouvais choisir ma peine, je dirais bombe nucléaire. Je ne veux pas mourir à petit feu. A quelques minutes de chez vous, j'ai de la Merde dans mon assiette...», extrait de la chanson "Aux américains" classée en 7

Le cri d'un journaliste révolté!

«Haïti, singulier petit pays». Louis Joseph Janvier avait raison.    J'ai envie de le comparer à un véritable désert où vit une cohorte de brebis sans berger. Tout chasseur, à tout moment du jour et de la nuit, peut abattre autant de moutons qu'il veut.    Nous sommes tous, aujourd'hui, des gibiers destinés à la boucherie. Nos têtes ne valent pas plus que mille gourdes, soit l'équivalent de 20 dollars américains. Qui protège la population Haïtienne? J'ai été de ceux qui croient en un changement, mais aujourd'hui il est évident qu'il n'y ait plus aucun espoir pour les Haïtiens. Les fils de ce pays qui ont véritablement le pouvoir de le changer, ne l'aiment pas. Ils ont des agents de sécurité pour les escorter à bord de leurs blindés, leur famille ne vit pas en Haiti, ils ont des maisons hautement sécurisées, "Ki mele yo ak ti pèp la". Seul un miracle Divin peut faire quelque chose! Nous assistons à la fuite de nos étudiants finissa

Haïti, pays, c'était hier!

Le pays meurt à petit feu. Les valeurs sociales et religieuses se perdent dans la rivière du temps qui passe. Rien ne va plus pour les familles, les institutions tant privées que publiques. Haïti, finalement, n'est plus. Et c'est dommage que nos dirigeants refusent de s'en rendre compte: Ils ne pensent qu'à se remplir les poches avec l'argent du trésor public.     Dans les rues la capitale, depuis quelques mois, pas une seule semaine ne passe sans qu'il y ait des mouvements de protestation. Des citoyens, mécontents du non-respect de leur droit de vote, font passer leur revendication. Que font les autorités? Rien! C'est comme donner l'impression qu'ils ne crient pas assez fort. Quand on vit dans un pays où la loi n'est pas appliquée, et qu'on veut tout changer, on se dirige tout droit vers une révolution sanglante. La preuve en est bien grande: Des morts par bals et des blessés se comptent dans les manifestations de rues. Est-ce ça que

Haïti et ses experts!

Le Palais présidentiel décoré avant le 12 Janvier 2010. Crédit Photo: Photographe inconnu Que manque t-il au pays pour prendre la route du développement? Est-ce le manque de ressources humaines qualifiées ou d'un manque de volonté de la part de certains de ses fils? Certaines fois je me demande pourquoi les blancs ont besoin de nous envoyer des experts, quand le pays en a en quantité. Certains sont spécialisés dans la création de crises: Humanitaire, politique, environnementale, sanitaire, familiale, économique ... La liste est interminable. D'autres le sont dans la proposition de sortie de crise. A preuve, pour tenter de résoudre la crise post électorale, des experts en proposent déjà une dizaine. Opposants, proches du pouvoir, société civile, parlementaires, tout le monde dispose de sa petite proposition. Ils le font, disent-ils, par amour pour Haïti. Or, la majorité de ces experts a contribué au pourrissement de la situation. Experts quand même! Aujourd'