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Aimons-nous les uns les autres. Un ordre qui
vient de Dieu. Un objectif à atteindre. Une belle phrase insérée dans des
dizaines de milliers de sermons. Une excuse pour rançonner. Mais, je doute que
l’église comprenne exactement la signification de cette phrase.
La bible est remplie de récits. Certains sont là
pour nous apprendre par l’exemple. D’autres, pour nous rassurer de la fidélité
de Dieu et sa capacité de pourvoyeur de toutes choses. Le Psaume 24.1, par
exemple, illustre fort bien la richesse démesurée de Dieu : « À l’Eternel la
terre et ce qu’elle renferme… ». Et cette richesse est partagée avec chaque
frère ou sœur dans les assemblées du monde entier. Si peu qu’elle puisse être,
on reçoit chacun une part de ce que Dieu possède, en terme de biens matériels.
Cependant, une autre catégorie ne possède rien, à part le souffle de vie et la
santé.
À l’époque de l’église primitive, Dieu avait
distribué sa richesse à beaucoup de frères et sœurs. C’était une bénédiction.
Pourtant, il y en avait d’autres qui étaient pauvres. Mais, était-ce une
malédiction? Loin de là ! Dieu a un mode opératoire qui dépasse l’entendement
humain. J’interprète la pauvreté dans l’église primitive comme une façon de
laisser des leçons de vie pour nous qui allions vivre pendant le temps de la
fin. Oui, car Dieu avait prédit que quand le temps de la fin viendrait, « Les hommes
seront amis de l’argent…». C’est vrai qu’avant, il y avaient eu des hommes qui
aimaient l’argent. Mais, cela dégénère aujourd’hui.
Le partage au sein de l’église Primitive est un
bel exemple d’un amour fraternel sans précédent. Dieu, l’amour parfait, s’est
manifesté à tous. Il avait donné une occasion aux frères et sœurs de manifester
leur amour dans sa perfection. Donc, sans aucune idée de faire semblant. Ils
étaient animés d’un sentiment de générosité. Et Actes 2. 42-47 le confirme : «
[…] Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion
fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. 43: La crainte
s'emparait de chacun et il se faisait beaucoup de prodiges et de signes
miraculeux par l’intermédiaire des apôtres. 44: Tous ceux qui croyaient étaient
ensemble et ils avaient tout en commun. 45 : Ils vendaient leurs propriétés et
leurs biens et ils en partageaient le produit entre tous, en fonction des
besoins. 46: Chaque jour, avec persévérance, ils se retrouvaient d’un commun
accord au temple ; ils rompaient le pain dans les maisons et ils prenaient leur
nourriture avec joie et simplicité de cœur. 47: Ils louaient Dieu et avaient la
faveur de tout le peuple. Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui
étaient sauvés ». C’est une belle expérience d’amour à refaire aujourd’hui. Les
Apôtres et ces frères et sœurs n’avaient rien de plus que nous. Ils étaient
tous des hommes ordinaires qui pratiquaient tout simplement ce qu’ils
apprenaient de Dieu.
Mes expériences m’apprennent certaines choses.
Il arrive qu’on ait un poste élevé au bureau, pas parce que Dieu nous fait
grâce seulement, mais parce qu’Il veut qu’on utilise les moyens dont nous
disposons pour faire profiter un frère ou une sœur de notre grâce. Et je me
demande dans bien de cas si la perte d’une haute fonction au travail ou la
révocation n’est pas la conséquence de la dureté de nos cœurs, à cause du refus
d’aider ceux qui sont dans le besoin. Certaines fois, nous possédons plus que
ce que nous devrions posséder, par rapport à notre production. C’est une
bénédiction divine, au regard du respect de la morale. Mais, nous ne
questionnons jamais ce surplus de biens. Pourtant, la réponse peut bien se
trouver tout près de nous. Dans notre voisinage, il peut y avoir des familles
qui peinent à trouver de quoi se nourrir. Alors, ce surplus devrait les aider à
faire face à la dure réalité quotidienne. À l’église aussi, il y a des frères
et sœurs dans une misère atroce. Ce surplus devrait être utilisé pour voler à
leur secours, afin de les aider à mieux servir Dieu.
Notre attachement à ce que nous possédons est la
principale barrière sur le chemin de l’amour, de faire le bien. J’admets que
nous travaillons durement pour bâtir notre empire. Il parait difficile de
vouloir le partager avec quelqu’un qui aurait pu travailler aussi durement que
nous. Mais, savons-nous tous les détails de la vie des autres qui sont dans le
besoin ? sont-ils vraiment responsables de leur sort ? Et si c’était nous dans
leur situation ?
À l’époque de Jésus sur la terre, il y a avait
des pauvres, des gens dans le besoin. Mais, Dieu les avait nourri tous.
Avait-Il questionné l’emploi de leur temps ? avait-Il cherché des raisons pour
ne pas les aider ? non ! Jésus s'était seulement contenté d’aider, sans poser
de questions. Il avait seulement laissé sa compassion agir. Pour ressembler à
Dieu, il nous faut nous dépouiller de la logique humaine, et nous imprégner des
instructions de Dieu. Cela nous empêchera d’être jetés au dehors, lors de Sa
seconde venue, en écoutant les paroles de Mathieu 25.35,36 : « […] J'ai eu
faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à
boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli; 36j'étais nu, et vous m'avez
vêtu; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes
venus vers moi ».
Aujourd’hui, nous devons apprendre à nous
concentrer sur l’humain. Mais, au delà de tout, il y a l’amour. Quand il y a
l’amour du prochain, partager devient plus facile. Car, il ne suffit pas de
donner, mais on doit le faire par amour. Partager est un signe d’amour et
d’obéissance, en plus de Payer fidèlement la dime. Il répond à un besoin de
ressembler à Dieu.
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