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On peut refaire l’exploit de l’église primitive !


Crédit Photo: Alamyimages.fr

Aimons-nous les uns les autres. Un ordre qui vient de Dieu. Un objectif à atteindre. Une belle phrase insérée dans des dizaines de milliers de sermons. Une excuse pour rançonner. Mais, je doute que l’église comprenne exactement la signification de cette phrase.

La bible est remplie de récits. Certains sont là pour nous apprendre par l’exemple. D’autres, pour nous rassurer de la fidélité de Dieu et sa capacité de pourvoyeur de toutes choses. Le Psaume 24.1, par exemple, illustre fort bien la richesse démesurée de Dieu : « À l’Eternel la terre et ce qu’elle renferme… ». Et cette richesse est partagée avec chaque frère ou sœur dans les assemblées du monde entier. Si peu qu’elle puisse être, on reçoit chacun une part de ce que Dieu possède, en terme de biens matériels. Cependant, une autre catégorie ne possède rien, à part le souffle de vie et la santé.

À l’époque de l’église primitive, Dieu avait distribué sa richesse à beaucoup de frères et sœurs. C’était une bénédiction. Pourtant, il y en avait d’autres qui étaient pauvres. Mais, était-ce une malédiction? Loin de là ! Dieu a un mode opératoire qui dépasse l’entendement humain. J’interprète la pauvreté dans l’église primitive comme une façon de laisser des leçons de vie pour nous qui allions vivre pendant le temps de la fin. Oui, car Dieu avait prédit que quand le temps de la fin viendrait, « Les hommes seront amis de l’argent…». C’est vrai qu’avant, il y avaient eu des hommes qui aimaient l’argent. Mais, cela dégénère aujourd’hui.

Le partage au sein de l’église Primitive est un bel exemple d’un amour fraternel sans précédent. Dieu, l’amour parfait, s’est manifesté à tous. Il avait donné une occasion aux frères et sœurs de manifester leur amour dans sa perfection. Donc, sans aucune idée de faire semblant. Ils étaient animés d’un sentiment de générosité. Et Actes 2. 42-47 le confirme : « […] Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. 43: La crainte s'emparait de chacun et il se faisait beaucoup de prodiges et de signes miraculeux par l’intermédiaire des apôtres. 44: Tous ceux qui croyaient étaient ensemble et ils avaient tout en commun. 45 : Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et ils en partageaient le produit entre tous, en fonction des besoins. 46: Chaque jour, avec persévérance, ils se retrouvaient d’un commun accord au temple ; ils rompaient le pain dans les maisons et ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur. 47: Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés ». C’est une belle expérience d’amour à refaire aujourd’hui. Les Apôtres et ces frères et sœurs n’avaient rien de plus que nous. Ils étaient tous des hommes ordinaires qui pratiquaient tout simplement ce qu’ils apprenaient de Dieu.

Mes expériences m’apprennent certaines choses. Il arrive qu’on ait un poste élevé au bureau, pas parce que Dieu nous fait grâce seulement, mais parce qu’Il veut qu’on utilise les moyens dont nous disposons pour faire profiter un frère ou une sœur de notre grâce. Et je me demande dans bien de cas si la perte d’une haute fonction au travail ou la révocation n’est pas la conséquence de la dureté de nos cœurs, à cause du refus d’aider ceux qui sont dans le besoin. Certaines fois, nous possédons plus que ce que nous devrions posséder, par rapport à notre production. C’est une bénédiction divine, au regard du respect de la morale. Mais, nous ne questionnons jamais ce surplus de biens. Pourtant, la réponse peut bien se trouver tout près de nous. Dans notre voisinage, il peut y avoir des familles qui peinent à trouver de quoi se nourrir. Alors, ce surplus devrait les aider à faire face à la dure réalité quotidienne. À l’église aussi, il y a des frères et sœurs dans une misère atroce. Ce surplus devrait être utilisé pour voler à leur secours, afin de les aider à mieux servir Dieu.

Notre attachement à ce que nous possédons est la principale barrière sur le chemin de l’amour, de faire le bien. J’admets que nous travaillons durement pour bâtir notre empire. Il parait difficile de vouloir le partager avec quelqu’un qui aurait pu travailler aussi durement que nous. Mais, savons-nous tous les détails de la vie des autres qui sont dans le besoin ? sont-ils vraiment responsables de leur sort ? Et si c’était nous dans leur situation ?

À l’époque de Jésus sur la terre, il y a avait des pauvres, des gens dans le besoin. Mais, Dieu les avait nourri tous. Avait-Il questionné l’emploi de leur temps ? avait-Il cherché des raisons pour ne pas les aider ? non ! Jésus s'était seulement contenté d’aider, sans poser de questions. Il avait seulement laissé sa compassion agir. Pour ressembler à Dieu, il nous faut nous dépouiller de la logique humaine, et nous imprégner des instructions de Dieu. Cela nous empêchera d’être jetés au dehors, lors de Sa seconde venue, en écoutant les paroles de Mathieu 25.35,36 : « […] J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli; 36j'étais nu, et vous m'avez vêtu; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi ».

Aujourd’hui, nous devons apprendre à nous concentrer sur l’humain. Mais, au delà de tout, il y a l’amour. Quand il y a l’amour du prochain, partager devient plus facile. Car, il ne suffit pas de donner, mais on doit le faire par amour. Partager est un signe d’amour et d’obéissance, en plus de Payer fidèlement la dime. Il répond à un besoin de ressembler à Dieu.

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