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À mes Fans et lecteurs: 2019, l’année des plus grandes découvertes !



Haïti agonise. Rien n’est sur pour l’avenir. La vie ne vaut plus ce qu’il valait, jadis. Nous sommes on ne peut plus livrés à nous-mêmes. Tout se dégrade. Même le prix de notre tête (mille gourdes), perd de sa valeur. S’unir pour éradiquer le mal du siècle, Jovenel Moise et ses bourgeois, n’est pas une priorité. Les jours passent, et deviennent de plus en plus fragiles à tout point de vue. 

En 2019, le sol haïtien est maculé de sang. Des hommes et femmes meurent, à cause de leur unique péché d’exiger un  « mieux ju-être ». Ils voulaient seulement cracher leur colère, face à un système dont le plus fidèle gardien est le citoyen Jovenel Moïse. On dirait le diable voulait s’abreuver de sang. L’eau semble n’avoir suffi pour ce tigre ensanglanté. 

Le quartier « La Saline » s’est transformé en forêt. Les chasseurs du pouvoir en place avaient carte blanche. Et comme si cela ne suffisait pas, ils ont abreuvé  du sang des citoyens de Carrefour-feuille, du Bel Air, de Carrefour... Des massacres en série dont les coupables courent encore les rues. Les présumés assassins sont des proches de Jovenel Moise. 

Le Pays « Lock », la rareté de carburant, Jean Fritz Jean Louis fusillé par arrogance par les bandits de son patron Jovenel Moise, l’école qui n’a pas fonctionné pendant au moins neuf semaines, Fednel Monchéry pris la main dans le sac dans un scandale de visa… c’était aussi en 2019. Pendant cette même année, Reynold Georges a encore prouvé son incapacité à mentir, avec cette attaque dans sa résidence privée. 

En 2019, notre Martissant est devenu l’abattoir humain. Les cabris et bœufs ont plus de chance de vivre que les Hommes. Chaque jour vécu dans ce quartier, est une victoire sur la mort. L’ombre de la peur s’étend sur ce quartier où il valait la peine de vivre. La population de la localité « Savien » aussi, dans l’Artibonite, peine à vivre tranquillement. Des gangs armés y imposent leurs lois, sans la moindre crainte, car la Police se montrerait impuissante.

Anel Joseph a été capturé certes, « Ti Je » lui, a été tué, mais il reste encore plus de soixante-dix (70) Chefs gangs sur tout le territoire national. Ces derniers sont entretenus par des hommes d’affaires et officiels, selon la Commission de désarmement, démantèlement et réinsertion. Oui, des officiels ont de très bon rapport avec eux. Garcia Delva, sénateur, parlait régulièrement à Anel Joseph. Son collègue de l’Ouest, Jean Renel Sénatus, opportuniste sans précédent, le dénonçait. Mais rien n’a été fait jusqu’ici. Plus près de nous, Jovenel Moise était aux côté de Paulda, Chef de gang à « Dekawo », un quartier populaire des Gonaïves, Cité de l’indépendance. 

Il aura fallu attendre 2019 pour découvrir que Newton Louis Saint Juste était sans colonne vertébrale. Il faisait tout, sauf la lutte pour la tenue du procès Petrocaribe. Newton Louis Saint Juste fait partie de ceux qui piétinent la loi. Il n’est pas le seul. Il y en a plusieurs autres, dont Osner Févry, qui est passé de présentation, comme corrompu du système judiciaire. 

2019 était aussi l’occasion de comprendre que Dimitri Vorbe était un bourgeois qui voulait que ceux qu’ils ont financé leur projet se taisent, devant la bêtise de la bourgeoisie Haïtienne. Et Gessica Généus l’avait bien recadré. Dimitri Vorbe, qui avait reproché l’actrice, pensait que son règne était éternel, même si Jovenel Moise ne fait qu’agir en dictateur, en absence de la loi. 

Il y a aussi Eric Jean Baptiste, farouche opposant à la corruption, dans le passé, qui se range désormais au côté de Jovenel Moise, le plus corrompu de l’histoire d’Haïti. Eric Jean Baptiste oubliait déjà qu’il participait au sit-in des Petrochallengers, qui exigeaient la tenue du procès PetroCaribe, dont l’ancien responsable d’Agritrans, est le principal accusé. 

Et que dire de Réginald Boulos, qui ne parle que de dialogue avec Jovenel Moise, qu’il demandait de partir ? Un voyage à l’étranger, le silence complet, et son retour n’a été marqué que par une question de dialogue, estimant que les barricades n’ont donné les résultats escomptés. Ah ! La politique en 2019 !

Jean Henry Céant, les sept mercenaires, le sergent Duroseau, Magalie Habitant et son amant Emmanuel Jean François qui corrompent journalistes et médias, le silence de Radio Caraïbes sur les manifestations anti-Jovenel, le premier ministre désigné Fritz William Michel avec ce scandale de chèvres améliorées à dix-huit mille gourdes (18 000 gourdes) l’unité, Jean Michel Lapin qui est de Facto…  tout cela s’est passé en 2019. En outre, la fameuse interview de Radio Télé Métropole avec un Wendell Theodore, journaliste allié de PHTK depuis sous Lamothe, avait permis de découvrir certains visages. 

D’autres journalistes, dont ceux qui vendent la parole, maintiennent le Pays dans cet état, car ils tirent grands profits. Certains reçoivent argent, maisons, voiture ou des postes qu’ils n’occupent pas personnellement.  

Comment oublier Carl Murat Cantave avec ce dossier de déplacer le siège du sénat, ce voyage avec des billets à un prix exorbitant, la tentative de tuerie du sénateur du Nord, Jean-Marie Ralph Féthière, le grand corps badigeonné d’une substance de mauvaise odeur, mais qui n’était pas de matière fécales, selon une source fiable. 

2019 a été aussi marqué par l’assassinat du journaliste Néhémy Joseph à Mirebalais, après des échanges houleux avec Garry Pierre Paul Charles de Radio Scoop FM. Et que dire de Rospide Pétion de RSF, tué par balles à Martissant ? Luckson Saint-Vil, rédacteur à Loop Haïti, ancien reporter de Radio Télé Métropole, a failli laisser sa peau à Léogâne, après son enquête multimédia sur les relations entre officiels, hommes d’affaires et gangs armés à Cité Soleil. 

J’ai vu, en 2019, des jeunes qui veulent bâtir leur Haïti. Ils se regroupent en « Petrochallengers », pour faire pression sur la Cour des comptes. Et ils ont eu gain de cause. J’ai vu d’autres, des agents du pouvoir, infiltrer le mouvement, croyant qu’il pouvait le discriminer. Emmanuela Douyon, devant le congrès américain, avait dit clairement ceci : « Laissez-nous construire notre Haïti ». Elle avait dénoncé Jovenel Moïse comme corrompu incompétent, meurtrier… Si seulement le Président de la République pouvait acheter le silence d’Emmanuela et d’autres Petrochallengers, il ferait au moins une bonne affaire pour l’année 2019.  

En 2019, Claudy Gassant avait finalement trouvé le job pour lequel il rampait. Lui qui critiquait le Chef de l’Etat. 

L’opposition démocratique avait promis un président avant le 18 Novembre 2019. Jusqu’à date, la population attend. Une opposition qui met en défi Jovenel Moïse, qui réduit l’espace de circulation de celui qu’on dit être président de la république. Ce 1e janvier 2020, Jovenel Moïse, pour une nouvelle fois, restera au palais national, et ne se rendra pas aux Gonaïves pour célébrer les 216 ans de l’indépendance d’Haïti.

2019, a été aussi l’année du sang, des pleurs, de la fuite de certains cerveaux, du retour d’haïtiens du Chili. Des hommes, femmes et enfants sont morts pour le combat contre la corruption. Leur sang ont été versé par des policiers, à la solde de Jovenel Moise, un des corrompus au pouvoir. Haïti s’enlise.

Mon corps aux chiens, mon âme à Dieu, et ma plume à ma conscience.

Fanel Delva
31 Décembre 2019
 

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