Le mot « Crise » est devenu aujourd’hui
le dénominateur commun des institutions étatiques. En politique, les élections
de 2015 provoquent une crise presque sans issue. Les proches du pouvoir n’y
voient rien de mal, tandis que les opposants, ceux qui estiment que leur droit
a été lésé, crient scandale.
Depuis plus de deux mois, acteurs directs,
communauté internationale, les églises catholiques et protestantes, tout le
monde cherche un dénouement. Et cela, même ceux qui l’ont préparée
minutieusement.
Au niveau de l’université d’état d’Haïti il y a
crise à deux niveaux. D’un coté, le personnel administratif exige de meilleures
conditions de travail. Il observe un arrêt depuis plus de deux semaines pour
forcer le conseil exécutif à satisfaire leurs revendications. Un conseil dont
le mandat arrivera à terme le 31 Mars 2016.
D’un autre coté, élire de nouveaux
administrateurs de l’UEH, suscite une autre « crise ». Des
professeurs critiquent, dénoncent des magouilles dans la formation de la commission
centrale électorale. Selon eux, la commissaire Chantale Noel, a été nommée,
mais n’a pas été validée par le conseil de l'université. Ce qui avait ralenti
le processus. Madame Chantale Noel a été vite remplacée. Mais, le processus
traine encore, alors que l’échéance avance. Pour les professeurs, on veut
pérenniser l’incompétence caractérisée avec
Jean Vernet Henry qui, estiment-ils, a réduit l’UEH à son plus bas
niveau.
Autre
aspect de la crise au sein de l’université d’état d’Haïti, c’est le dossier des
dirigeants avec des grades académique inférieures à celle de certains
professeurs. Jean Henry Vernet, recteur, détient une maîtrise. Ce qui est
inacceptable, estiment des professeurs qui, eux, ont un doctorat. Certains
diraient que c’est un petit monde à l’envers.
Autres
revendications, celles des étudiants des différentes entités de l’Université
d’Etat d’Haïti. Cafétéria, salle informatique,
bibliothèque, manque de professeurs disponibles, ils sont dépourvus de presque
tout.
Si
l’université d’état d’Haïti est au cœur même de la mêlée, que pouvait-on
attendre du pays en général ? Elle devait produire des réflexions pour
aider à l’avancement du pays. Mais, tel n’est pas le cas. D’ailleurs, sa
représentante au CEP, Marie Carmel Paul Austin qui devait inspirer confiance,
est décriée et précise qu’elle ne représente
aucun secteur au conseil ou elle est fière de siéger, malgré tout. L’homme
qu’il faut à la place qu’il faut, doit commencer à l’université d’état d’Haïti,
exigent les professeurs. Ainsi, disent-ils, la tendance se répandra au plus
haut niveau de l’Etat.
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