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"Hakuna Matata?"


C'est la formule qu'on devrait appliquer dans sa vie de chaque jour, quand on vit en Haïti, surtout ces derniers jours. Est-ce de la résignation? Non! Au contraire, ça justifie bien des choses.

Dans les pays qui adoptent la démocratie comme modèle de gouvernance, ou qui s’enveloppent dans une apparence démocratique, satisfaire les revendications populaires est une priorité. Qu'elles soient exprimées à travers les rues de façon pacifique, violente, ou par une pétition, les autorités ne font pas la sourde d'oreille. Au contraire, les protestations leur donnent la possibilité de toucher les véritables besoins de la population qui les avait mandatées. Haïti est peut-être le pays de l'exception.
Quoiqu’il en soit, c'est un pays qui, jadis, faisait le bonheur de ses fils. Tout n'a jamais été rose. Cependant, les haïtiens avaient de bien meilleures conditions de vie à tous les niveaux.  Aujourd'hui, les autorités n'en font qu'à leur tête. On dirait qu'elles sont insensibles aux revendications de la population, peu importe la forme et l'ampleur de la situation. 

Entamer une grève de la faim risque d'aboutir à la mort. Marcher pacifiquement dans les rues n'a rien de contraignant, encore moins les manifestations violentes. Avoir recours à une révolution sanglante serait le pire des options, cependant cela peut ne pas  résoudre les problèmes. Celle de 2004, a-t-elle permis que les mêmes situations ne se répètent en 2016? Non!
Que faire, alors?

Dans ce contexte où les acteurs politiques utilisent la misère de la population à des fins personnelles, il est difficile que cette population croupissant dans la misère, inconsciente de sa force, prenne sa destinée en main. A preuve, des manifestations violentes sont organisées. Conséquences: des infrastructures tant privées que public sont détruites ou endommagées en dépit du fait qu’on n’en dispose pas assez, pour les 27 mille Km2. Cette attitude ne fera que retarder le pays. Le peuple, souvent impulsif, comme l'explique la psychologie de la foule, est prêt à tout pour plaire à ses patrons-leaders. Pire encore il est  souvent tenté par billet de mille gourdes pour remplir les basses besognes juste pour manger à sa faim.  C'est ce qui justifie le refus de ces leaders à éduquer la population  et la porter à faire des choix raisonnables. 

Le moment est venu où il faut créer des conditions pour avoir des dirigeants qui soient attentifs aux revendications populaires. Ainsi, on évitera des casses, des manifestations violentes et on aura la stabilité tant recherchée.

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