Il y a des gens qui dissent que lorsque quelqu’un ne veut pas répondre à
une question, c’est parce qu’il est suspect!
D’autres disent que généralement, si quelqu’un ‘rale un back’ avant de répondre, enben soyez certains qu’il ne va
pas vous dire toute la vérité. Vous savez, du genre… « Qu’as-tu fait hier soir ? » -
« Hum… hier soir ? »
Tout le monde n’a pas le sens de la répartie ou le don de répondre du tac
au tac, mais cela ne dispense pas les éternels questionneurs d’une certaine
retenue !
C’est connu, les gens sont souvent fouyapôt, et dans certains pays, c’est
même une culture… suivez mon regard… Et
cela fait des heureux (dans le camp de ceux qui ne vivent que pour connaitre
les affaires des gens) et aussi des malheureux (dans le camp de ceux qui
n’aiment déjà pas leur situation et n’ont vraiment pas besoin de mettre leurs
affaires dehors). Mais restons par bord
ici…
Prenons le cas d’une vieille fille par exemple. Je ne parle pas des
vieilles comme moi qui sont plutôt des daratis retraitées, mais des vraies
vieilles filles. Il y en a qui le sont
par choix, elles assument et vivent leur vie.
Mais il y en a aussi podyab, qui se lèvent un beau matin et – même sans
la présence d’un juge de paix – font le constat du décès, par mort naturelle,
du double-six dans leurs mains…
Pensez-vous alors qu’il leur soit agréable d’entendre des questions du
genre : « Kileu n’ap vin bwè
sou tèt ou ? » Est-ce que la tête de la malheureuse est un kabaré
mezanmi ? Ou bien : « Kileu wap fè sa ? » Faire kisa ? Parce que vous êtes
tellement heureux vous-même qui avez fait ‘ça’ ?
Quand vous allez visiter un couple, qu’il soit un nouveau ou un ancien, si
vous ne voyez que les mêmes meubles, sans la présence d’un parc ou d’un
berceau, pourquoi demander aux gens : « Kileu n’ap fè sa ? Nou pap ban’m souke ? » Souke kisa ? Vous avez des choses sur
vous que vous pouvez souker, soukez-les !
Vous voyez quelqu’un à bord de son petit bogota fidèle, vous ne connaissez
pas l’état de ses finances, vous lui demandez : « Kileu wap pran dènye modèl la ? »
Vous constatez que ce diaspora est là-bas depuis quelque temps ;
pourquoi lui demander : « Kôman, ou pap f’on vire dèyè a al wè moun
yo ? » Alors que vous
savez bien propre que la première action que pose quelqu’un qui obtient
finalement la résidence est de rentrer au pays, soit pour voir ses bien-aimés
laissés dèyè a depuis si longtemps, soit pour venir kaler son corps avec des
tenues flashy, tennis, short super court ou à grandes fleurs, caméra, lunettes
soleil kléré, etc.
Si vous voulez faire fouyapôt, commencez donc chez vous ! Commencez
par vous poser quelques questions. Apprenez à freiner votre bouche et à
contrôler votre curiosité ! Sachez qu’il y a des réflexions qu’il vaut
vraiment mieux garder pour soi.
De vous à moi, faites les bons choix. Si vous ne pouvez vraiment pas vous
empêcher de fouiller, au moins soyez plus classiques ! C’est une question
de tact et de principes.
Sister M*
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