« Si
quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle Créature. Les choses anciennes
sont passées ; et voici toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5:17).
Pour la religion, ça marche à tous les coups. Mais en politique, ça ne marche
pas.
Si on veut éprouver l’honnêteté d’un
politique, expose-le face à l’argent ou le pouvoir. Et Jean Henry Céant est de
ceux qui mordent au premier hameçon tendu, comme un gros poisson en dehors de
son espace aquatique. Et je me demande s’il avait de la volonté, car il est le
pion d’une frange de la bourgeoisie haïtienne. Quand on se fait verre de terre,
c’est normal qu’on vous marche dessus.
Le notaire à la mémoire
courte
Après les élections présidentielles
de 2015, le premier ministre désigné était des huit candidats à parler de fraudes
électorales. Il indexait l’inculpé Jovenel Moïse imposé comme le président d’Haïti.
Aujourd’hui, c’est ce même Jean Henry Céant, sans aucune gêne, qui accepte d’être
nommé par celui qu’il accusait lui-même d'impliquer dans des cas de fraude. Où est
la décence dans tout ça ?
En politique, aucun passé ne peut
être effacé. On n’est pas à l’église. Chaque position est questionnée. Et Jean
Henry Céant tente vainement de fuir son passé, d’effacer ses tweets, ses
positions contre Jovenel Moïse. Il aurait pu, au moins, confesser qu’il n’y
avait pas de fraudes. Pour le notaire, accusé à maintes reprises dans des vols
de terre, Jovenel Moïse est un saint : « Lajan ak pouvwa fè chen danse ».
Un bras de fer
entre le secteur privé et le parlement
Ces genres d’hommes sont prêts à
tout pour le pouvoir. Ils n’ont pas peur de sacrifier même leur dignité. En
tout cas, c’est logique puisqu’ils ignorent le sens de la dignité humaine. Cette
guerre, qui vise particulièrement le président de la chambre basse, ira loin.
Après les violents évènements des
6 et 7 Juillet 2018, il est clair que certains bourgeois doivent assurer leurs arrières.
Il leur faut un homme de confiance. Autrement dit, un gentil petit toutou :
Jean Henry Céant. Il peut être également un ballon d’essai. Ces bourgeois se
souviennent du silence presque complice du premier ministre fantoche Jack Guy
Lafontant. Mais, le plus important, c’est de récupérer les millions de dollars
perdus, à cause des actes de pillage. Donc, Il faut empêcher à Gary Bodeau de
prendre le contrôle du gouvernement avec la majorité des députés, dont il a le contrôle.
On peut gagner une bataille, mais la guerre, dit-on.
Quant au président de la chambre
basse, il fera tout pour reprendre l’avantage. Avec ses ambitions de devenir président
de la république souvent exprimées à la faculté d’Ethnologie, avoir la main
mise sur le gouvernement est l’un des moyens surs d’y parvenir. Attendons la séance de ratification à la
chambre des députés pour voir la suite.
Le peuple, le grand
perdant
Qu’ils soient parlementaires ou
hommes du secteur privé, ils se battent pour leur propre survie. Et cela au nom
de la population haïtienne. À moins d’un mois de la réouverture des classes, les
parlementaires se lancent dans un bras de fer, oubliant qu’ils ont des
responsabilités envers des pères et mères de famille.
Haïti est malheureusement prise
en otage par un petit groupe de bourgeois sans vergogne. Aidés par des
parlementaires, le président inculpé, des ministres sans colonne vertébrale,
ils imposent leurs lois. Pour combien de temps ? Seul le peuple a la réponse !
Très bel article !
RépondreSupprimerFélicitations Delva!
Texte tres equilibre. Tiens bon.
RépondreSupprimerHaiti malad.eske lap jwenn yon doktè.chak sak vini fèl pi mal.hmmmm.
RépondreSupprimerMerci pour cette réflexion si profonde. Je comprends que les politiciens du pays n'ont pas de souci et de dignité. C'est plus que grave malheureusement.
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