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Je
suis un cadavre ambulant. Chaque jour compte. Il est pour moi une occasion de dénoncer,
défendre les intérêts des plus faibles. J’ai déjà vécu assez de douleur pour
mes trente-quatre (34) ans. La parole libre, c’est tout ce qui me reste, après
avoir tout perdu. Et c’est pourquoi je n’ai pas peur de dire « Vouzan »
…
À
l’inculpé Jovenel Moïse qui, une fois de plus, mentait à la tribune des Nations
Unies. Haïti mieux préparée en cas de tremblement de terre ? Il faudrait
seulement être bête, pour avaler de telles idioties. Quand Haiti aura une
justice, vous serez en prison pour corruption. « Vouzan » à ceux le
soutiennent, aux journalistes chercheurs de pain, mendiants, incapables de résister
à l’ragent facile. « Vouzan,
Vouzan, vouzan » !
« Vouzan »
à Jacques Sauveur Jean. Quand le sénateur se la coulait douce avec ses amis du
PHTK, Jovenel Moïse était le sauveur. Mais, quand les miettes sont jetées aux
autres affamés, sans meme le laisser le temps d’en respirer l’odeur, il se met
à dénoncer. Épargnez-nous votre divorce, car on n’a été aux noces roses. Alors,
taisez-vous ! lavez tes linges sales dans la plus grande discrétion
possible. On n’a pas besoin de votre support.
« Vouzan »
à ceux qui veulent boycotter le mouvement de reddition de compte sur les fonds
Petrocaribe. Cet argent devait servir à construire des écoles, hôpitaux, routes…
il devait développer le Pays. Et aujourd’hui
on n’aurait pas à compter des morts même pour une pochette de sang. Vivre en Haïti
ne serait pas « frôler la mort au quotidien ». « Vouzan »
aussi à ceux qui se taisent, croyant qu’ils ne sont pas concernés par ce qui se
passe mal dans le Pays. Ce coin de terre est comme un Titanic sans première classe,
sans gilet de sauvetage. Alors, nous sommes destinés à périr dans les mêmes
conditions. « Vouzan » à la bourgeoisie haïtienne qui pille ce qui
reste de mon Pays.
« Vouzan »
à des membres de ma famille on ne peut plus hypocrites. Ils médisent,
critiquent, fabriquent des mensonges de toutes pièces, sans la moindre gêne. J’inclus
dans ce lot les faux amis qui m’entourent. Vous êtes identifiés un par un.
« Vouzan »
à mon cœur qui continue de me mettre dans des situations difficile et délicates.
À ceux que j’aime, mais qui refusent de comprendre aimer n’a aucun prix. « Vouzan »
à vous qui me tournez le dos, qui m’avez promis monts et merveilles, peu
importe les circonstances.
Enfin
« Vouzan » à toi dont l’hypocrisie remplace le sang dans tes veines,
qui fais du mensonge ton pain quotidien. Toi qui fais de l’arrogance ta première
qualité.
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