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Coronavirus: La cuisine, ma limite... mon mari, potentiel vecteur de transmission.


Le virus interdit. Il impose ses lois. Il donne un autre sens à la vie des gens. Chaque personne vit cette nouvelle réalité d'une manière différente. Certains perdent leur job, d'autres travaillent encore, mais l'argent semble un poison nécessaire. Oui, puisque les soucis de l'avenir inquiètent. De plus, on en aura besoin, quand tout sera passé, mais surtout pendant la période du confinement. 

Enfermée chez elle, Marie, une jeune mère vit l'angoise de l'incertitude du demain. Elle se sent comme dans une prison. « Je ne peux pas aller plus loin que ma cuisine. Pas même la porte », se plaint Marie. Mère de deux enfants, dont un nourrisson, elle vit difficilement le confinement. Tous les jours se ressemblent. Ce sont les mêmes routines du quotidien, sans savoir quand elle va pouvoir profiter du Soleil de cette ville des États-Unis, où elle habite avec son mari. 

Les journées de Marie se résument à prendre soin de ses deux enfants. Elle avait arrêté de travailler depuis près d'un an. Seul le mari travaille encore. Le va-et-vient entre la maison et le bureau, voilà sa source de problème. D'une part, la famille doit continuer à être entretenue, mais son mari pourrait être le vecteur de transmission du virus. « C'est vraiment angoissant de recevoir son appel tous les soirs, me disant qu'il est en chemin », raconte t-elle. « Ma seule réaction est de m'empresser d'aller dans la chambre avec les enfants, et fermer la porte. Le temps qu'il se déshabille, afin de prendre sa douche, avant de nous rejoindre dans la chambre », poursuit Marie, les yeux gonflés de larmes. C'est sa nouvelle réalité, depuis le confinement dans cete ville des États-Unis, non loin de New York, le foyer du Covid-19. 

Pour elle, la mort danse, dort et boit tous les jours dans sa maison. Et son mari est le premier que Marie voit qu'elle emportera. « Si mon mari est mort, comment vais-je vivre avec mes deux enfants », se demande t-elle. Demain est incertain, car elle suit à la loupe le nombre de morts comptés tous les jours dans le monde. 

Aujourd'hui, l'espoir de vivre sa retraite, partir en vacances n'est plus de mise. La mort semble plus probable pour certains. Cette mère qui vit dans l'angoisse. Le Covid-19 change les mentalités, met à nue notre vulnérabilité en tant qu'humain. La peur envahit le monde, mais seuls ceux qui auront survécu sauront la fin de cette triste tranche d'histoire de l'humanité. 

Crédit Photo: ohmymag

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