Accéder au contenu principal

Haïti et ses richesses agricoles

Crédit Photo: Photographe inconnu

De belles montagnes, de merveilleuses plages au sable blanc et chaud, des chutes d’eau naturelles, des sources et rivières, une température tropicale, de mystérieuses grottes… Haïti est un pays de rêve.
Cette une Île de 27 750 km2 où découvrir l’hospitalité, acquérir la sagesse des campagnards, vivre l’entraide paysanne dans les corvées. 
Ce pays, étiqueté comme étant le plus pauvre de la Caraïbe, possède une richesse incontournable et inestimable : l’agriculture. 

Le pays, baigné par la mer des caraïbes, est divisé en dix (10) départements. Et chaque région de ce bout de coin de terre, possède des produits typiques agricoles, sources de création de richesse. Dommage que ces produits typiques ne soient guère la priorité des chefs d’État et des ministres de l’agriculture et du commerce qui se sont succédé à la tête du pays.
Haïti, avec sa diversité agricole, peut aider dans la création d’emploi. Les derniers chiffres font état de 47% de la population, depuis 2012, qui ont un emploi direct dans l’agriculture. 
Des produits typiques
Crédit Photo: Photographe inconnu

À chaque département, des produits distincts ou communs. Et dans le domaine de l’agro-alimentaire, certains d’entre eux sont transformés, grâce à l’ingéniosité des paysans, à travers des petites industries.  

D’abord, dans l’Artibonite, on cultive notamment le riz, la mangue francisque, le sel marin, et le Lalo, une sorte de légume verte spéciale. Dans ce Département, l’un des plus grands, des artisans et petits industriels fabriquent des meubles en Bambou et produisent le clairin Saint Michel. Au Centre, communément appelé Plateau Central, on trouve également la culture de la mangue francisque. À cela s’ajoute l’élevage de pintades. La pistache, de la variété Valencia, est l’une des produits transformés.  Le Département de la Grand'Anse est réputé pour la culture du café, de l’arbre véritable, du gingembre et du cacao. Quelques petites industries transforment le cacao en chocolat. On ne saurait ne pas mentionner le fameux « konparèt », une sorte de pain sucré fait avec de la farine, du sucre, du sirop et de noix de coco.



Ensuite, une fois dans les  Nippes, on a le choix entre l’ananas, le pain de sucre, la canne à sucre et le riz local. Dans cette région d’Haïti, on trouve des produits transformés et artisanaux du genre hydromel Laval, une boisson fermentée, chapeau/panier de paille et chemise "carabella". Et quand on se rend dans le  Nord, où se trouve la commune du Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, on trouve du café et du cacao. Les Capois ne peuvent pas se passer de la cassave douce et de la noix grillée. Tout près, à une cinquantaine de kilomètres, c’est le département du Nord-est.  Là, le miel, la noix et l’arachide sont les trois principales sources de revenu des habitants. Quant à la gelée de Goyave, elle est transformée. Et pour dormir, des campagnards utilisent des Nattes confectionnées dans des ateliers.
L’échalote, la banane et l’igname Martinique, on les trouve dans le  Nord-ouest. Là aussi, on trouve du chocolat.  Le département du Sud, quant à lui, est connu pour ses vastes champs de Vétiver qu’on utilise pour fabriquer du parfum. 

Enfin, dans le Sud-est, les produits les plus courants sont la mandarine et le café. Ce Département est comme une référence en ce qui a trait à des objets artisanaux. Voilà pourquoi le papier mâché, la vannerie et la broderie y sont très répandues.  

À bien comprendre, Haïti n’est pas si pauvre qu’on le fait croire. Cette République qui partage la frontière avec les voisins dominicains, a de quoi nourrir les quelques 10 millions d’habitants sur son sol. Ces produits typiques, malheureusement, pourrissent dans les campagnes, faute d’encadrement technique, d’absence d’infrastructures adéquates. Ce qui aurait pu alimenter l’économie Haïtienne et ses richesses agricoles.

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Fanel Delva : de chauffeur de Tap Tap à journaliste !

Ma mère, après la mort de mon père, pouvait à peine nous donner à manger, mon frère ainé et moi. Faute de moyens financiers, elle nous avait envoyé au Cap-Haitien, chez nos oncles et tantes. J’ai connu des difficultés énormes. À une époque, je pouvais aller à l’école sans pouvoir me rendre à l’église : Les chaussures appartenaient à un de mes cousins, qui s’en servait, lui, pour aller à l’église. Je me suis battu pour vivre avec l’aide inconditionnelle de mes oncles et tantes, qui devaient, eux aussi, s’assurer de l’éducation de leurs enfants. Un de mes oncles avait une camionnette. J’en étais le chauffeur certaines fois, question de donner ma participation. Presque tous les dimanches, je faisais le trajet Cap-Haitien/Limbé. Arrivé en terminale, je n’ai pas pu passer plus de trois mois en salle de classe. On m’avait chassé de l’école parce que je ne pouvais pas payer les frais scolaires. Et comme je devais subir les examens d’état, je continuais à étudier chez moi. J’a...

Vivre en Haïti, c’est frôler la mort au quotidien

Crédit Photo: Photographe inconnu   Rien n’est sûr dans ce pays. Pas même la montée du drapeau. Vivre dans ce coin de terre, est le choix du vrai combattant. Ce dernier doit se battre contre l’insécurité, le non-accès aux soins de santé, le chômage, des propositions indécentes, le manque d’infrastructures routières. Ici, toutes les conditions sont réunies pour mourir toutes les soixante secondes. Nos routes et véhicules Piétons et automobilistes partagent le même espace. Le trottoir, étant occupé par des détaillants, prendre la chaussée reste l’unique alternative. Ce qui revient à dire que des vies humaines sont exposées, au manque de vigilance de certains conducteurs. Que dire de l’état de certains véhicules ? Ils sont des carcasses roulantes. Ces « véhicules » circulent librement sous les yeux des agents de la Direction Centrale de la Police Routière, DCPR, sans feux avant, encore moins d’avertisseurs sonores. Et que dire des installations électriques vi...

Le Dr MARC Espelando écrit à Jovenel MOISE

19/02/2017 Ekselans mesye Jovenel MOISE, Prezidan repiblik Dayiti, Mwen se yon jèn ayisyen ki boure ak fyète nan rann sèvis a peyi’m, fyète sila sòti nan: -          Mete yon katetè iretral pou yon pasyan ki gen yon retansyon irinè -          Fyète sila sòti tou nan fè yon akouchman, ede yon fanm kap soufri ak doulè e tout fanmi an rejwenn souri yo lèm parèt nan sal datant lan mwen di: “kote rad pou bb a” Lis la te ka pi long men mwen fè’l pi kout pou’m pa pran tròp nan tan’w, men mwen te vle di’w ke mwen santi’m itil nan peyi’m. Mwen t’ap bliye prezante’m wi prezidan, ou a eskize’m pou mank lizay sa, non pa’m se Dr MARC Espelando, pèmèt mwen fè’w yon konfidans prezidan: men mwen ap tranble wi pandan map mete Dr a devan nonm nan, tit sila ki se yon tit nòb tout kote sou planèt tè a. Siman w’ap mande tèt ou pou kisa men m’ap tranble a? Ebyen m’ap reponn ou wi mesye le prezidan. ...