S’il y a un
facteur qui échappe toujours au contrôle de l’être humain, c’est le temps.
Pourtant, certains en font un très mauvais usage. Dommage ! Quand on en a
le plus besoin, on n’en trouve pas toujours. Toutefois, il arrive qu’on paye le
prix, aussi cher qu’il soit. La perte d’une opportunité, par
exemple.
En Haïti, sur
le plan politique, le temps vaut des millions de gourdes. Cela est aussi
valable que lorsqu’on doit lever son petit doigt au Parlement. Pour certains
députés et sénateurs appelés « j’approuve », voter pour des dollars,
c’est le souci premier. Et cela, même pour un projet ou une proposition de loi,
qu’il soit en faveur ou en défaveur de la République. Une vieille pratique qui,
malheureusement, est au détriment d’un peuple assoiffé de connaitre enfin le
bien-être avec le strict minimum vital.
120 jours ne suffisent pas
Des
négociations pour choisir un Premier Ministre ont bouffé plus de trois semaines
du temps imparti au Chef de l’État provisoire, selon l’accord du 5 Février
2016. Pour certains leaders de partis politiques, Jocelerme Privert voulait
gagner du temps afin d’appliquer son propre agenda. Et voilà qu’aujourd’hui, le
président de la République veut rester au-delà du 14 Mai 2016. Donc, il lui
faut du temps. Autrement dit, une rallonge.
La bataille
doit être menée au parlement Haïtien. Jocelerme Privert, de sources fiables,
chercherait à créer un nouveau « bloc » majoritaire à la Chambre
Basse. Il aurait même déjà engagé des discussions afin d’avoir gain de cause.
La prime à gagner
Sur son
chantier, l’ancien président de l’Assemblée Nationale ne dispose d’aucun
matériau pour construire l’après 14 Mai 2016. Tout ce qu’il possède, c’est de
l’argent. Et plus d’un croient que certains députés et sénateurs ne reculent
jamais devant l’argent, même s’ils doivent liquider la destinée d’une
nation. Le président de la République, en ce sens, aurait proposé un million de
gourdes par député. D’où provient cette somme ? Personne ne sait !
Pour garder
le pouvoir en Haïti, certains hommes d’État font tout, dépensent des fortunes
pour pérenniser leur règne. Des dépenses inutiles, pour certains, puisque des
contractuels de l’Administration Publique réclament plusieurs mois d’arriérés
de salaire. Et que dire du pont de la « route 9 » détruit, il y a
plus de deux semaines ? Le peuple a des priorités, mais on dirait que les
dirigeants ne sont pas en situation de les écouter.
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