Accéder au contenu principal

De Vous A Moi :UTILE, AGREABLE & AUTRES…



En principe, pour ne pas faire mentir l’adage et pour trouver le meilleur des deux mondes, on souhaitera toujours pouvoir joindre l’utile à l’agréable.  Tout le monde aimerait bien gagner sur tous les tableaux, mais ainsi va la vie : tout ne se passe pas toujours comme on le voudrait.

Ce qui est désagréable peut se révéler utile.  Prenons comme exemples :  un remèd anmè… une requête à une personne grossière, mais généreuse… un traitement médical… une mésalliance conjugale (du genre La Belle et la Bête)… un régime draconien pour perdre du poids… devoir laisser son lit pour aller travailler… certaines relations politiques ou sociales, etc.

Tout comme ce qui est utile pour l’un dans une même situation peut se révéler fâcheux pour l’autre. Le premier exemple qui vient à l’esprit est bien entendu : emprunter de l’argent…  être un woulibeur… dépendre entièrement de quelqu’un…  débarquer à l’improviste pour séjourner chez quelqu’un…

Justement, en parlant de débarquer… imaginez que vous invitez quelqu’un à aller prendre un verre ou manger un morceau, ou bien à venir chez vous à une fête ou un petit get-together. Vous avez un budget, un espace et une société à gérer. Bing ! L’invité débarque avec des invités à lui sans vous en avoir préalablement informé. Et encore : informer ne suffit pas ; solliciter la permission serait plus de mise, en s’assurant que vraiment, mais vraiment, cela ne dérangera pas.

Il y a des gens comme ça oui vraiment, qui ne peuvent se déplacer seuls : il faut toujours qu’ils trainent un krèy après eux. Et c’est tellement impoli mezanmi ! Quand vous avez pareille attitude, cela sert vos intérêts, c’est certain : vous rendez service à votre krèy en lui/leur procurant soit de l’ambiance, soit un repas gratis ti chéri, soit une occasion de sortir.  Vous lui/leur faites plaisir parce que vous vous rendez utile. Mais avez-vous pensé au désagrément que vous causez à celui à qui vous imposez la présence d’une tierce personne que soit il ne connait pas, soit qu’il n’aurait jamais pensé inviter ou recevoir?

La formule « s’il y en a pour un, il y en a pour deux », ou bien « plus on est de fous, plus on rit ! », ce n’est pas à vous de l’appliquer, mais à celui qui invite. En effet, sur quelle base décidez-vous qu’il avait un budget pour accueillir un invité supplémentaire ? S’il souhaite s’entourer de plus de fous pour rire plus, eh bien laissez-lui le plaisir d’inviter lui-même ses fous ! Et puis s’il y en a pour deux, le propriétaire peut utiliser cette part qui reste pour faire des leftovers, des yesterday pour mettre dans sa boite à lunch !
Ceci est valable pour ces jeunes filles qui, lorsqu’elles se trouvent un courtisan qui se montre généreux, ne se gênent pas pour trainer derrière elles toute leur fratrie quand il y a une invitation pour aller au restaurant, à la plage, ou quand le généreux fileur propose d’aller faire le market…

Ou bien encore pour un collègue ou un voisin à qui l’on propose un woulib vu que sa destination est sur votre parcours, et puis on se rend compte que, pour retrouver sa paix d’esprit, on devra soit sortir plus tôt ou plus tard dorénavant, soit changer de voisinage ou de boulot, soit se faire un ennemi… Ou bien encore appliquer sur la porte de son véhicule un sticker « abonnement », parce que le bénéficiaire de votre générosité décide d’en faire profiter toutes ses ouailles… Est-ce que les gens savent au moins que la consommation d’essence n’est pas seulement sur la distance parcourue, mais également sur la charge dans un véhicule ?


De vous à moi, il faut vraiment faire attention dans l’application de la formule « joindre l’utile à l’agréable », en vous assurant que ce qui est utile pour vous ne vous rend pas désagréable aux yeux des autres !

Sister M*

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Fanel Delva : de chauffeur de Tap Tap à journaliste !

Ma mère, après la mort de mon père, pouvait à peine nous donner à manger, mon frère ainé et moi. Faute de moyens financiers, elle nous avait envoyé au Cap-Haitien, chez nos oncles et tantes. J’ai connu des difficultés énormes. À une époque, je pouvais aller à l’école sans pouvoir me rendre à l’église : Les chaussures appartenaient à un de mes cousins, qui s’en servait, lui, pour aller à l’église. Je me suis battu pour vivre avec l’aide inconditionnelle de mes oncles et tantes, qui devaient, eux aussi, s’assurer de l’éducation de leurs enfants. Un de mes oncles avait une camionnette. J’en étais le chauffeur certaines fois, question de donner ma participation. Presque tous les dimanches, je faisais le trajet Cap-Haitien/Limbé. Arrivé en terminale, je n’ai pas pu passer plus de trois mois en salle de classe. On m’avait chassé de l’école parce que je ne pouvais pas payer les frais scolaires. Et comme je devais subir les examens d’état, je continuais à étudier chez moi. J’a...

Vivre en Haïti, c’est frôler la mort au quotidien

Crédit Photo: Photographe inconnu   Rien n’est sûr dans ce pays. Pas même la montée du drapeau. Vivre dans ce coin de terre, est le choix du vrai combattant. Ce dernier doit se battre contre l’insécurité, le non-accès aux soins de santé, le chômage, des propositions indécentes, le manque d’infrastructures routières. Ici, toutes les conditions sont réunies pour mourir toutes les soixante secondes. Nos routes et véhicules Piétons et automobilistes partagent le même espace. Le trottoir, étant occupé par des détaillants, prendre la chaussée reste l’unique alternative. Ce qui revient à dire que des vies humaines sont exposées, au manque de vigilance de certains conducteurs. Que dire de l’état de certains véhicules ? Ils sont des carcasses roulantes. Ces « véhicules » circulent librement sous les yeux des agents de la Direction Centrale de la Police Routière, DCPR, sans feux avant, encore moins d’avertisseurs sonores. Et que dire des installations électriques vi...

Le Dr MARC Espelando écrit à Jovenel MOISE

19/02/2017 Ekselans mesye Jovenel MOISE, Prezidan repiblik Dayiti, Mwen se yon jèn ayisyen ki boure ak fyète nan rann sèvis a peyi’m, fyète sila sòti nan: -          Mete yon katetè iretral pou yon pasyan ki gen yon retansyon irinè -          Fyète sila sòti tou nan fè yon akouchman, ede yon fanm kap soufri ak doulè e tout fanmi an rejwenn souri yo lèm parèt nan sal datant lan mwen di: “kote rad pou bb a” Lis la te ka pi long men mwen fè’l pi kout pou’m pa pran tròp nan tan’w, men mwen te vle di’w ke mwen santi’m itil nan peyi’m. Mwen t’ap bliye prezante’m wi prezidan, ou a eskize’m pou mank lizay sa, non pa’m se Dr MARC Espelando, pèmèt mwen fè’w yon konfidans prezidan: men mwen ap tranble wi pandan map mete Dr a devan nonm nan, tit sila ki se yon tit nòb tout kote sou planèt tè a. Siman w’ap mande tèt ou pou kisa men m’ap tranble a? Ebyen m’ap reponn ou wi mesye le prezidan. ...