Il
y a de cela une trentaine d’années, la jeunesse était encore saine, le danger
n’était pas toujours à chaque carrefour, le stress n’était pas un mot à la
mode…Les parents pouvaient se permettre d’arranger des affaires pour leurs
enfants, les jeux de correspondance
étaient de bonnes plateformes pour des rencontres qui aboutiraient à des unions
heureuses… Mais les temps ont changé, et les gens, et les mœurs aussi…
La
misère n’est pas douce. Et pour la plupart des humains, la solitude non plus.
Il est donc tout à fait concevable et raisonnable que les souffrants et les
solitaires cherchent chaussure à leur pied. Mais mes amis, une chaussure doit
être à la taille exacte de son utilisateur, autant que possible. Il y a un adage qui dit que lorsqu’on croit
avoir tous les malheurs, la malchance et les misères de l’existence, le
meilleur traitement consiste à porter des chaussures avec deux chiffres en
dessous de sa pointure. On oubliera bien
vite ses problèmes pour se concentrer sur ses pieds endoloris et pleins
d’ampoules.
Mais
j’ai compris que ce n’est pas toujours qu’on choisit volontairement des
chaussures trop petites ou des souliers qui pourraient contenir plus de deux
pieds ! Et très souvent lors des achats sur internet, on se fait
rouler : les images présentent les choses plus belles qu’elles ne le sont
en réalité, les pointures ne sont pas toujours exactes. Naturellement, il y a des sites et des
marques plus fiables que d’autres.
On
peut m’appeler vieux jeu, cela ne fait rien. Mais moi-même d’habitude, je m’en
tiens à ce que j’ai sous les yeux, que je peux inspecter sous toutes les
coutures pour voir où va mon argent. Et puis si c’est pas bon, je retourne,
bien que chez nous on n’aime pas trop non que les clients fassent des
réclamations ou des retours. Les vendeurs
vous donnent bon genre au début, mais une fois la vente conclue et vous vous
re-pointez pour un défaut technique (pas de vous non, de l’article acheté) le
genre change, on vous fait parler… trainer… virewon jusqu’à l’usure… Mais je ne
m’use pas facilement et je reviendrai sur le dos de leur pied.
Je
dis donc qu’il y a souvent de grandes déceptions à choisir des articles à
partir de représentation virtuelle. Et c’est plus dangereux encore lorsqu’il
s’agit de personnes. La personne est toujours présentée sous son meilleur jour,
mais lors de la rencontre et/ou à l’usage, on se demande s’il n’y a pas eu
photo-shop ou si ce n’est pas quelqu’un d’autre qui avait posé pour la photo de
profil...
J’ai
entendu bien des histoires, bien des expériences (pas toujours heureuses), et
je suis bien contente d’être comme je suis papa ! Mais je n’en reviens pas
non, d’apprendre que des gens aiment sur les réseaux sociaux, prennent feeling
à partir d’échanges épistolaires, s’engagent pratiquement sans s’être jamais
vus dans la vie civile. Moi je dis que
je préfère ‘mesurer’ des chaussures dans un magasin, et déambuler entre les
rayons pour voir si je maintiens bien mon équilibre.
Mézanmi
wooo! Déjà qu’il y a beaucoup de surprises (pas toujours bonnes) qui peuvent
attendre des couples au tournant, même lorsqu’ils se sont pratiqués pendant un
certain temps, et puis même même même des gens prennent la chance d’acheter
chat dans makout ! Hmmm
enfin ! C’est eux qui savent. Ô résidence ! Que ne fera-t-on pas en
ton nom ! Ô la vie meilleure! Qui peut reprocher à quiconque de te
chercher et de te trouver par tous les moyens?
Moi comme je le dis et le
répète toujours, je ne fourre pas ma bouche dans l’affaire des gens maaaaissss…
de ce que j’entends, les résultats des risques courus ne sont pas toujours bons
non pour la plupart. Et souvent, on n’arrive même pas à sauver ce qu’on
défendait. Hmmm ! C’est grave oui quand on ne peut plus faire marche
arrière parce qu’on s’est déjà trop engagés.
Chaque pain a son fromage, il
est vrai. Mais certains pains font de bons mélanges oui avec un bon zaboka, un
petit mamba, une confiture locale ou une bonne douce kokoye lakol qu’on peut
voir, palper, gouter; sur les étagères, dans les bacs ou par commande.
Nooo ! Certains veulent absolument de fromage étranger pour leur pain et
prennent le risque de faire une affaire virtuelle. Ni vu, ni connu, mais on s’engage !
Hmmm ! D’après ce que j’ai entendu,
une indigestion peut s’ensuivre et être fatale oui!
Pour ceux que la question
intéresse, ce n’est pas pointe que j’envoie aux inconnus qui m’abordent sur les
réseaux sociaux à toutes fins que je préfère ignorer, mais de vous à moi, en
lieu et place du virtuel, m’pito bwè dlo
pou m desann un bon morceau de pain sec, pase pou’m bwè dlo pou sezisman!
Sister
M*
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