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Qui est le vrai 58ème président d’Haïti ?



Il n’est pas donné à tous d’être élus ou nommés à la Magistrature Suprême de l’Etat. Il arrive même que certains de nos présidents soient imposés par la communauté internationale, en complicité avec ce qu’on pourrait considérer comme la bourgeoisie Haïtienne, ce groupe qui n’investit pas vraiment dans la production locale, et qui s’enchérit grâce à l’importation, jouissant de la franchise douanière, au détriment de la population. La bourgeoisie contrôle tout ce qui est commerce en Haïti, affaiblissant ainsi la classe moyenne. Elle possède le contrôle des supermarchés, de concert avec de riches syriens et libanais.

Parallèlement, cette bourgeoisie a le contrôle de la Politique. Dans un Pays comme Haïti, c’est souvent l’argent qui l’emporte. D’autant que nous avons un peuple affamé, une classe politique bourrée d’hommes invertébrés au passé douteux, pour la plupart, qui s’agenouillent facilement.   

Jovenel Moïse, un outsider fantoche
La population haïtienne, dont la majorité est analphabète, avait besoin d’un nouveau discours. Elle était fatiguée d’écouter les mêmes voix d’après 1986. La donne a changé depuis la nomination de Michel Martelly par la communauté internationale. Un président qui s’est permis de presque tout, même la vassalisation de la fonction présidentielle. Et que dire des propos dégradants à l’encontre de la Femme ? Il faut dire également qu’à cette époque la corruption et le gaspillage des deniers piblics étaient au plus haut sommet de l’Etat. Il fallait donc trouver un remplaçant pour couvrir ses arrières.

Jovenel Moïse est donc l’homme idéal pour ce sale boulot. D’ailleurs il avait joui de la largesse du Pouvoir auprès de qui il a contracté un prêt pour faire avancer sa compagnie de production et d’exportation de bananes. Il ne faisait pas l’unanimité au départ au sein du Parti Haïtien « Tèt Kale », PHTK. Mais, il avait finalement été accepté. Avec un langage clair et séduisant, en un laps de temps, il avait réussi à gagner son public. Il avait reçu également le soutien de la bourgeoisie pour lui donner une popularité apparente, à travers des sondages truqués. Truqués ? Oui, puisque les résultats des élections du 20 Novembre le prouvent : Sur une population d’environ 11 millions d’habitants, dont 6 millions inscrits sur la liste électorale, seulement 590 927 citoyens et/ou zombies ont voté pour lui.

Qui finance commande
En parlant de la bourgeoisie, bon nombre d’hommes d’affaires ont supporté financièrement la campagne électorale de Jovenel Moise de 2015 à 2016. Est-ce de la courtoisie ou c’est une forme d’investissement ? À mon avis, c’est un investissement à très court terme. Le président élu et qui doit prêter serment le 7 Février 2017, devra les donner en retour des franchises douanières. À ce moment, ils ne verseront un centime à l’État, un déficit que devra combler la classe ouvrière, ces pères et mères de famille qui vivotent, puisque l’État aura besoin d’argent pour fonctionner. À ce moment, il pourrait y avoir augmentation de taxes, afin de trouver les moyens nécessaires.

En clair, Jovenel Moïse n’aura pas le plein pouvoir de décider. Il a des redevances envers beaucoup de secteurs. Il sera contraint de faire en grande partie la volonté de ceux qui l’ont aidé à être à la tête du Pays. De plus, la communauté internationale aime toujours des chefs d’État qu’elle peut manipuler. Surtout quand ils ont des comptes à rendre.

Rappelons que Jovenel Moïse est soupçonné par l’UCREF dans le blanchiment des avoirs. Et si les faits fondés, « Nèg Bannann Nan» ne pourra pas trop tirer sur la corde. 


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