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C’est
dur d’être porte-parole. Et ça l’est encore plus quand il faut porter la parole
d’un groupe d’hommes et de femmes corrompus avérés. Et en toute âme et conscience
on sait qu’on est en train de mentir à une population qui avait beaucoup de
respect pour nous. Une population qui savait qu’elle pouvait compter sur nous,
quand l’Etat l’opprime, exerce sa violence sur elle, en la privant des soins de
santé, de l’éducation, de la sécurité et de l’emploi.
Je
ne vois vraiment pas comment on pouvait asphalter 22 000 Km de route dans
le Sud, dont la superficie est de 2,794 Km2. Et je me réfère également
à la logique de Gaspard Dorélien en ces termes: « Bon, j'imagine que c'est un lapsus. Un gros. Mais un
lapsus. Toute la République compte 27,750 km carrés, je ne suis pas un matheux,
mais j'ai un minimum de logique, le Département du Sud à lui seul ne peut pas
posséder 22,000 km de route. Et d'autant plus, même en 1917, 22,000 km de route
ne coûtaient pas $ 500,000. Donc c'est un gros et regrettable lapsus. C'est
tout ».
Lucien
a parlé, même Jura ne le croit pas. Car, le journaliste qu’il est, n’aurait
jamais accepté une telle idiotie de la part de Celui qu’on appelle président,
pour qui il travaille aujourd’hui. Monsieur le porte-parole, vous mentez, comme
Rotchild François Junior le faisait pour Martelly.
Ça
me fait vraiment la peine pour les porte-paroles, qui sont des jeunes pleins d’avenir,
mais qui ont fait un choix qui les détruit aux yeux de tous ceux qui veulent
prendre du recul pour comprendre ce qui se passe dans le Pays. Les privilèges,
la réussite économique, oui, c’est bien, et je ne suis pas contre. Mais,
comment va-t-on vivre dans ce Pays, après le mandat présidentiel, quand vous
aurez perdu toute estime de ceux qui vous écoutaient à la radio ? Hier vous dénonciez
l’injustice sociale, aujourd’hui vous la défendez. Je ne comprends vraiment pas
ce choix.
« Apse
pa nan bouda w, w ap rele peze, peze », c’est-ce qu’on pourrait me dire.
Et j’en suis conscient. Mais, je dirais que j’ai été élevé par une mère célibataire
morte en 2010, lors du tremblement de terre. J’ai connu la misère de ne pas
pouvoir Payer ma scolarité, de voir un médecin quand je suis malade. Mais, J’ai
refusé des offres, parce que je savais que je ne pouvais dénoncer l’injustice
sociale dans un temps, et de la défendre dans un autre. J’ai fait mon choix, et
vous le vôtre. Mais, il est encore temps de mettre la clef sous la porte.
Fanel
Delva, le 14 Septembre 2017.
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