Accéder au contenu principal

Des Jean Baptiste dans le désert d’Haïti !

crédit Photo: Le Nouvelliste

À bon vin point d’enseigne », dit-on. C’est un dicton qui devait justifier la Canaan terrestre promise par Moïse qui, hélas, n’a même pas le soutien de Jovenel.

« Une Haïti prospère », voilà donc l’évangile de repentance pour les non « Tèt Kale », mais qui doit affermir la foi des fidèles Rose. La terre, les hommes, les eaux et le soleil, mis ensemble, devront se transformer, comme par miracle, en lait et miel dans ce Pays promis. Si Moïse, le personnage Biblique, le libérateur du peuple Israël avait un bâton, le Moïse choisi par 590 927 citoyens et zombies, lui, en a quatre. C’est tout ce qu’il a pour tenter d’évangéliser les non « Tèt Kale » et maintenir dans la Foi les croyants « Tèt Kale », à l’instar de Jean Baptiste qui crie dans le désert. Multiplication de conférences, d’interventions médiatiques, la majorité est encore réticente à l’appel du salut. La semence semble avoir été semée dans la mauvaise terre. Ou, peut-être, c’est la semence qui est mauvaise.

Mauvais canaux ou mauvais messages ?

Moïse veut lui-même prêcher son évangile. C’est décidé. C’est la deuxième fois qu’il le dit. Il donne l’impression que ses bâtons, ces quatre porte-paroles, ne sont pas efficaces, mais qui continuent de jouir des privilèges qui vont avec le poste. « Pitit Tig se Tig ». Moïse semble suivre les traces de Michel Martelly, mais de façon médiocre. Si en plein public, l’ancien président « Tèt Kale » a traité de menteur Rotchild François Junior, le ministre de la communication, Jovenel Moïse, lui, décide tout simplement de s’adresser à la population deux fois par mois. « Pawòl Chanjman » sera son propre espace à la Télévision Nationale d’Haïti. 

À bien réfléchir, le problème ce sont le propriétaire et le message. Car, comment croire en des promesses faites par quelqu’un qui est inculpé pour blanchiment d’argent ? Comment oser espérer ce changement, quand celui qui avait promis de ne pas augmenter les taxes, en tant que candidat, le fait aujourd’hui en tant que président contre vents et marrées ? Si le message était bon, il parlerait de par lui-même. On n’aurait pas gaspillé les deniers publics en embauchant quatre porte-paroles. De bouche à oreille, le Pays aurait déjà su qu’il faut faire confiance au président, et que Payer les taxes auraient été un plaisir, en plus d’être un devoir citoyen.


Porter le nom de Moïse ne permet pas d’atteindre ses objectifs. C’est bibliquement prouvé. En tout cas, pour ceux qui croient en la Bible.  Car, le libérateur du peuple Israël a vu la Canaan, mais n’y était point entré. Alors, si c’est une prophétie, Moïse ne fait que mentir au peuple haïtien, qui traverse les déserts du chômage, de l’insécurité, de l’injustice sociale et de la faim notamment. Pire encore, Moïse ne fait que mentir même à Jovenel.  

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Fanel Delva : de chauffeur de Tap Tap à journaliste !

Ma mère, après la mort de mon père, pouvait à peine nous donner à manger, mon frère ainé et moi. Faute de moyens financiers, elle nous avait envoyé au Cap-Haitien, chez nos oncles et tantes. J’ai connu des difficultés énormes. À une époque, je pouvais aller à l’école sans pouvoir me rendre à l’église : Les chaussures appartenaient à un de mes cousins, qui s’en servait, lui, pour aller à l’église. Je me suis battu pour vivre avec l’aide inconditionnelle de mes oncles et tantes, qui devaient, eux aussi, s’assurer de l’éducation de leurs enfants. Un de mes oncles avait une camionnette. J’en étais le chauffeur certaines fois, question de donner ma participation. Presque tous les dimanches, je faisais le trajet Cap-Haitien/Limbé. Arrivé en terminale, je n’ai pas pu passer plus de trois mois en salle de classe. On m’avait chassé de l’école parce que je ne pouvais pas payer les frais scolaires. Et comme je devais subir les examens d’état, je continuais à étudier chez moi. J’a...

Vivre en Haïti, c’est frôler la mort au quotidien

Crédit Photo: Photographe inconnu   Rien n’est sûr dans ce pays. Pas même la montée du drapeau. Vivre dans ce coin de terre, est le choix du vrai combattant. Ce dernier doit se battre contre l’insécurité, le non-accès aux soins de santé, le chômage, des propositions indécentes, le manque d’infrastructures routières. Ici, toutes les conditions sont réunies pour mourir toutes les soixante secondes. Nos routes et véhicules Piétons et automobilistes partagent le même espace. Le trottoir, étant occupé par des détaillants, prendre la chaussée reste l’unique alternative. Ce qui revient à dire que des vies humaines sont exposées, au manque de vigilance de certains conducteurs. Que dire de l’état de certains véhicules ? Ils sont des carcasses roulantes. Ces « véhicules » circulent librement sous les yeux des agents de la Direction Centrale de la Police Routière, DCPR, sans feux avant, encore moins d’avertisseurs sonores. Et que dire des installations électriques vi...

Le Dr MARC Espelando écrit à Jovenel MOISE

19/02/2017 Ekselans mesye Jovenel MOISE, Prezidan repiblik Dayiti, Mwen se yon jèn ayisyen ki boure ak fyète nan rann sèvis a peyi’m, fyète sila sòti nan: -          Mete yon katetè iretral pou yon pasyan ki gen yon retansyon irinè -          Fyète sila sòti tou nan fè yon akouchman, ede yon fanm kap soufri ak doulè e tout fanmi an rejwenn souri yo lèm parèt nan sal datant lan mwen di: “kote rad pou bb a” Lis la te ka pi long men mwen fè’l pi kout pou’m pa pran tròp nan tan’w, men mwen te vle di’w ke mwen santi’m itil nan peyi’m. Mwen t’ap bliye prezante’m wi prezidan, ou a eskize’m pou mank lizay sa, non pa’m se Dr MARC Espelando, pèmèt mwen fè’w yon konfidans prezidan: men mwen ap tranble wi pandan map mete Dr a devan nonm nan, tit sila ki se yon tit nòb tout kote sou planèt tè a. Siman w’ap mande tèt ou pou kisa men m’ap tranble a? Ebyen m’ap reponn ou wi mesye le prezidan. ...