La bombe est amorcée. Elle sera destructive. Ce n'est plus les gangs armés qui s'affrontent, mais les deux forces armées légales du Pays. Beaucoup de pertes sont en vue. Déjà deux morts, un dans chaque camp, et plusieurs bléssés. Donc, les forces de l'ordre s'entretuent au champs de Mars, à l'instar des gangs armés, dans les quartiers populaires.
Ce qui s'est passé au premier jour gras était prévisible. Il y avait une forte tendance hostile à l'organisation du Carnaval, mais aussi la volonté des policiers regroupés en syndicat au sein de la PNH de tout boycotter. Mais, il avait fallu l'entêtement des dirigeants sans vision de vouloir aller jusqu'au bout. Pire encore, ils n'avaient même pas pris des mesures, afin d'éviter ce scandale entre policiers et agents militaires. Cela est loin de finir, car les policiers ne jurent que par la reconnaissance de leur syndicat. Et les hostilités déclenchées entre soldats et policiers pourront durer longtemps encore. De plus, il y aura toujours une hache de guerre jamais enterrée entre eux, comptant chacun des victimes dans leur rang.
Le Pays est livré à la dérive. Ceux qui sont au pouvoir n'ont aucune vision. Ils n'ont aucune capacité d'anticipation, de planification, encore moins de gestion de crises en cascade. À preuve, pas une seule crise n'a été gérée, depuis la présidence de Jovenel Moïse. Ce dernier est un pur amatteur arrogant, menteur et usurpateur de titres, qui continue de tatonner, etant entouré d'interlectuels qui ne font que profiter de la douce mamelle du trésor public.
Rien ne marche dans ce Pays. Aucun plan n'a été mis en place pour affronter le pire. La faim menace plus de trois millions d'Haïtiens, d'ici Mars 2020. Mais, personne ne fait rien. Des secousses sismique sont ressentis de temps en temps, mais cela semble ne préoccuper personne. Nos hôpitaux ne sont toujours pas en mesure de répondre aux besoins des patients. Conséquences: un étudiant de l'Univerté d'Etat d'Haïti est mort à l'hôpital général, faute de soins. Entre temps, les gangs imposent encore leurs loins par le Kidnapping, la gourde se dévalue davantage, le chômage s'accroit, les jeunes continuent de fuir le Pays.
Toutes les conditions sont réunies pour une explosion sociale sans précédent. Il faut désamorcer la bombe. Sinon, ce sera le chaos. Et déjà Haïti semble redevenir la colonie de Saint Domingue à la veille de 1789. Il ne manque qu’une petite étincelle pour que cette explosion ait lieu. Et elle n'est pas trop loin.
Fanel Delva
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