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Le Ciné triomphe : 7 millions de dollars gaspillés ?

Crédit photo: Photographe inconnu

Le décor commence à changer au Champ-de-Mars.  Presque plus de tôles rouges. Les quelques rares qui y sont encore, cachent la laideur du Rex Théâtre, détruit lors du séisme du 12 Janvier 2010. La place des artistes est rénovée. Des maisonnettes qui y sont construites servent à reloger les marchands de Barbecue et de bananes frites,  servent aussi de mini restaurant. 

Au Champ-de-Mars, haut lieu de détente, tout se mélange. En dépit des efforts consentis, certaines pratiques demeurent. La vente de barbecue en plein air, la prostitution le soir, par exemple. Ainsi va encore le Champ-de-Mars.

 Au Nord-Ouest de cette place, s’érige un merveilleux bâtiment : Le Ciné Triomphe. Il est doté de deux salles de séance et un espace réservé pour des conférences. Le nombre de place par salle varie entre trois cents (300) et quatre-cent-cinquante (450). Ces salles  sont équipées d’appareils modernes, pour la pleine et entière satisfaction du public.
À quoi sert l’espace ?
Ce lieu de divertissement, géré par un conseil dont Jean Jean Pierre, Robert Denis (dit Boby Denis), et Florence Jean Louis Dupuy, est comparable à un espace abandonné. Inauguré en 2015, par Michel Joseph Martelly, le président d’alors, le Ciné Triomphe n’a pu recevoir que quelques activités, lors de la 21e édition du Festival de La Caraïbe, CARIFESTA. Puis, à peine deux ou trois séances de projection de film. Selon des informations disponibles, il fallait payer plus de mille dollars américains pour quelques heures de projection. Ce qui a découragé des cinéastes.

Aujourd’hui, le ciné Triomphe semble ne servir à rien, dans un pays où les citoyens ont besoin des espaces de divertissement. D’ailleurs, ce lieu de divertissement est l’unique grand espace de détente aussi équipé desservant la zone métropolitaine de Port-au-Prince, six ans après la fermeture des salles de cinéma à la capitale. 


Ouvert en 1974 et fermé en 1988, le Ciné Triomphe a été acquis par la Banque de la république d’Haïti, BRH, en mai 1999, sous l’administration de l’ancien président René Garcia Préval. 

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