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Crédit photo: HPN |
La simplicité, partout ailleurs,
est complication en Haïti. Déjà, pour trouver un emploi dans ce beau petit pays de la caraïbe, c’est tout un « pèlerinage » bien de cas. Parfois il faut
« Parenn ak Marenn ». Ensuite, les gérer au besoin. Il arrive qu’on
fasse des heures supplémentaires, sans qu’on soit payé pour. Dommage !
Enfin, économiser. Et c’est là que le bât blesse. On est plus au Moyen Âge, où
l’on doit cacher son argent sous des matelas. L’alternative reste la banque.
Un lieu de pénitence
Qu’elles soient dans le secteur
privé ou public, presque toutes les banques commerciales sont égales à
elles-mêmes. Aller à la banque c’est comme un chemin de croix, une
pénitence. Certains auraient préféré de monter les « cinq cents marches » dans la commune Aux Coteaux, dans le
Sud du Pays (c’est un endroit où des fidèles catholiques font leur pénitence)
que d’aller à la banque sans en être obligés.
La majorité des succursales ne
peuvent recevoir plus de quarante personnes à l’intérieur. Ce qui contraint
certains clients à faire la queue sur les trottoirs. Sous un soleil de plomb,
en sueur et couverts de poussière, ces clients sont risqués d’être victimes de
tout, particulièrement des accidents de la circulation. Qu’est-ce qu’il y a de
plus dégradant, dégoûtant, offusquant, indignant que ça ? En tout cas, ils
n’ont pas d’autres alternatives puisque les autres annexes ne sont pas mieux.
Les clients, des bêtes
indispensables
Enfin à l’intérieur. Ils sont
loin d’être au bout de leur peine. Les peu de caissiers ne sont pas pressés.
D’ailleurs, ils sont assis et ne sont pas payés par transaction : servir
vingt ou cent clients pendant les huit heures de travail, même salaire. Il
arrive qu’ils se donnent des blagues, pendant que de longues files d’attente
s’allongent. Les clients, fatigués de se tenir debout pendant des heures, se
résignent. Personne n’est venu leur parler. D’ailleurs, ils n’ont aucun
responsable auprès de qui se plaindre de la mauvaise qualité du service.
Entre temps, au Service à la
clientèle, on ne fait pas mieux. De jolies demoiselles prennent le soin de
servir client après client. Et malgré tout, on ne prend guère le soin de bien
vous expliquer les clauses des contrats avec la banque. Est-ce par souci de
bien faire ? Ce dont on est certain c’est qu’ailleurs, on fait les choses
vite et bien. De toutes les façons le client doit tout signer sans rien lire.
Aux succursales, on n’a pas le
droit d’avoir des besoins physiologiques. Pourquoi ? Parce que les
toilettes sont réservées aux employés. Sauf si, bien sûr, on aurait un contact
de cadre intermédiaire ».
Devant le caissier
Visiblement ils sont soulagés.
Mais, ils en ont encore pour quelques minutes. Eh oui ! En fonction
du montant de la transaction, quand il s’agit de retrait. Il faudra
demander l’autorisation à un superviseur. Ce qui serait certainement un indice
pour les bandits, pour dépouiller le client, une fois terminé avec la
transaction, aux abords de la succursale en question. Le pire, c’est que les
ravisseurs demandent le montant exact tiré de la banque, même si on avait pris
le soin de remplir la fiche de transaction devant le guichet même.
Certaines banques, constituent
un système mafieux qui ne pose pas de question quand il s’agit d’épargner son
argent. Même si on aurait à faire le dépôt d’une forte somme, personne ne va
poser de question, encore moins appeler un superviseur pour recevoir la somme.
Alors que, rien pour un retrait de quatre mille dollars, il faut l’aval d’un
superviseur et de nombreuses questions. « Votre propre argent vous
fouette ».
En tout cas, aller à certaines
banques en Haïti, c’est gaspiller une journée entière, se torturer physiquement
et se faire braquer et tuer, certaines fois, après une transaction. Et dans bien de
cas, en complicité avec des employés de la succursale. La banque en Haïti, le
mal nécessaire, face à des autorités les unes plus complices et irresponsables
que les autres.
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