La Capitale Haïtienne est minée. L’ombre de la
peur s’étend partout. D’un coté, des « chimè » Lavalas donnent une
démonstration de leur cruauté : ils vandalisent, cassent des pare-brises de
véhicules, attaquent journalistes et simples citoyens. Ces criminels reproduisent tout simplement ce
qu’on leur avait appris. Rien que pour protester contre la publication des
résultats préliminaires des élections du 20 novembre que leur Boss qualifie de
coup d’état électoral.
D’un autre, Dimitri Craan, un membre influent du
PHTK menace tous ceux qui osent s’opposer à leur candidat à la présidence
vainqueur, jusqu’ici, des joutes du 20 novembre 2016. Aucune note du directoire du Parti Haïtien
Tèt Kale, pour condamner ces propos, incitant à la violence, encore moins de
Jovenel Moise. Ce qui voudrait dire que le Parti lui est solidaire. En tout
cas, Dimitri Craan a été invité au parquet de Port-au-Prince le 2 décembre à ce
sujet.
Chaque déplacement est contrôlé. Tout monde est
sur le qui-vive. Des appels, des SMS s’échangent entre proches, appelant à la
prudence de temps en temps. Des citoyens fuient déjà les agitations de
Port-au-Prince. Certains s’empressent de trouver refuge à l’étranger, d’autres
migrent vers des villes de province, où ils pensent être plus ou moins à l’abri
des Rat Pa Kaka, notamment.
Dans la diaspora, des compatriotes hésitent à
venir passer les fêtes de fin d’année en Haïti. Ils s’inquiètent
particulièrement des déclarations incendiaires de Schiller Louidor, membre
influent de Fanmi Lavalas. Et l’on se rappelle bien des violences sans
précédent des « chimè » Lavalas en 2004. Ils étaient très puissants, vu que
leur patron était au pouvoir, qu'il croyait éternel.
Certains compatriotes, en vacances aux Etats-Unis
ou dans d'autres Pays, veulent prolonger leur séjour. Ils comptent bien attendre que
tout rentre dans l’ordre, avant de revenir dans le Pays.
En tout cas, la capitale est livrée entre les
mains des partisans de Jean Bertrand Aristide. Ce dernier avait annoncé les
couleurs, même avant la journée électorale. Il avait clairement dit : « Election de Maryse Narcisse ou Dechoukay».
Des menaces déjà passées à exécution. Rien que pour la journée du Mercredi 29
novembre 2016, près d’une dizaine de pare-brises de véhicules sont cassés sur
l’Autoroute de Delmas, au cours d’une violente manifestation. Et dans l’après midi du 1er décembre, des
jeunes hommes se réclamant du Parti Lavalas ont mal mené Ricardo Simonis et Giovani André, deux journalistes de la Radio Mélodie FM.
La Police Nationale d’Haïti a déjà effectué
plusieurs arrestations, mais n’arrive toujours à rétablir l’ordre. De fortes
détonations sont entendues de temps en temps dans plusieurs quartiers, dont
Delmas 2 et 18. En attendant, la population commence déjà à revivre une partie
des terreurs de 2004. Le Parti Haïtien Tèt Kale, quant à lui, célèbre sa
victoire partielle.
La soif à tout prix du pouvoir divise, et met le
pays au bord du chaos. Haïti serait comparable à un baril de poudre que la
moindre étincelle pourra exploser.
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