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Les circonstances de la vie sont si incertaines qu'elles peuvent détruire tout ce qu’il y a de mieux en nous : valeurs, croyances, rêves. Elles peuvent nous empêcher de créer, d’inventer, d'innover… certaines circonstances peuvent même nous affaisser au point de voiler nos idéologies, et au final nous voilà, dépourvus et dépossédés de nos objectifs et nous ne percevons que le bout de notre nez.
Une jeune fille qui venait d'emménager dans une
nouvelle maison décida d'aller faire un tour de marche pour se familiariser
avec les recoins de son nouveau quartier. Elle voulut surtout visiter une
rivière de la zone dont elle a entendu parler et qui était prisée par les
visiteurs. Elle espérait s'y ressourcer. Elle voulait être en contact avec la
nature et aussi, se changer les idées. Elle a beaucoup marché, et a parcouru
des monts escarpés pour arriver à sa destination. Elle était tout près du but
quand, soudain, elle remarqua qu’il restait encore une colline à franchir.
Elle descendit la colline avec empressement et
la voilà arrivée tout près de la rivière qu’elle avait tant espéré voir. Elle
était toute excitée à l'idée d'écouter la musique de l'eau cristalline coulant
sur les rochers qu'elle s'empressa de faire les quelques pas qui la séparait de
la rivière. Quelle fut sa déception quand elle trouva, étalée devant ses yeux,
une rivière asséchée !
Elle était si désappointée qu’elle se questionna
avec colère : Pourquoi ai-je parcouru tout ce chemin en vain? Elle se
questionna encore : Pourquoi me suis-je donnée tant de mal pour finalement
aboutir à rien? Elle était en colère contre elle-même au point de vouloir tout
renverser sur son passage. La jeune fille se reprocha de n’avoir pas été plus
intelligente en demandant les conseils de ses voisins avant d'entreprendre sa
randonnée jusqu'à la rivière.
Un peu plus loin, elle regarda et vit que
l’espace comportait de grosses pierres que les gens utilisaient pour étendre
leurs habits et pour se reposer. Elle commença à explorer l’espace tout en
marchant au long du lit de la rivière asséchée. Et, c’est à ce moment qu’elle
fit la découverte de quelques sources d’eaux qui jaillissaient de toutes parts.
De l'eau claire et limpide. Elle prit place sur une des grosses pierres afin
reprendre son souffle et se dire : Qu’est-ce que je faisais là ?
Sa randonnée devrait bientôt se terminer
car le soleil se perdait déjà à l'horizon.
Elle commença à scruter et admirer ce qu’elle
pouvait trouver d’intéressant pour ne pas regretter sa randonnée et notamment
pour ne pas terminer sa journée avec l’idée de cette rivière asséchée.
Ses yeux se sont arrêtés sur des passants qui se
trouvaient à quelques kilomètres, à côté du passage de la rivière. Ces gens
marchaient jusqu’en haut d’une colline pour rejoindre leur demeure.
En contemplant la colline, elle remarqua quelque
chose d’inhabituel. Elle se leva pour reprendre sa marche et admirer la colline
de plus près. Elle se tenait face à un buisson renfermant diverses espèces
d’arbres fruitiers, un espace verdoyant où se trouvait la source mère qui, à
son avis, alimentait les autres. L’idée de se baigner dans l’eau, et de
se changer les idées ne faisait plus partie de son plan. Elle n’avait qu’à
ressentir le vent frôler sa peau pour déclencher son envie de vouloir prendre
son envol, sans ailes. Cet espace l’invitait à escalader les
rochers pour se sentir vivante, et c’est d’ailleurs ce qu’elle fit. Elle
marcha, escalada les rochers pour se retrouver au-dessus de la montagne et
dominer tout ce qui s’y trouvait, au bas des rochers.
Comme cette jeune fille, notre première attitude
face aux déceptions et frustrations est généralement retransmise à
travers des sentiments de colère. La colère peut se révéler destructrice à un
certain niveau, et nous fait perdre la notion de la réalité, et d’ailleurs nous
avons toujours les meilleures raisons d’avoir ces sentiments. Cependant, si
quotidiennement, nous faisons face à de nombreuses frustrations, allons-nous
nous réveiller avec ces mêmes sentiments tous les jours ?
Quand nous faisons face à l’insensibilité et
l’insouciance des autres, il faudrait ne pas avoir de cœur pour ne pas
ressentir ces frustrations. De nombreux cas de frustrations s’immiscent dans
plusieurs aspects de notre vie. On ne saurait guère échapper aux frustrations.
Mais, pour échapper à ces frustrations, la bonne méthode c’est de les
transformer en escalade, en sortant notre carte de positivité, en apprenant à
nous moquer de nos frustrations, les prendre à la légère et en gardant notre
calme.
Les déceptions et frustrations doivent se
présenter à nos yeux comme des occasions qui doivent nous inviter à gravir des
montagnes, à les transformer en catalyseur et découvrir de très belles leçons
de vie qui forgeront notre personnalité. Le monde ne serait pas ce qu’il est,
si tous les hommes se laissaient démonter par les vieux jeux de la vie. Si nos
pères et mères y sont parvenus, pourquoi pas nous ? Si d’autres ont escaladé
des rochers, malgré les tempêtes, pourquoi pas nous ? Si les autres se sont
moqués de leurs échecs pour contempler la lumière de la réussite au bout du
tunnel, pourquoi pas nous aujourd’hui ?
Les frustrations peuvent prendre le dessus à
chaque coup, mais, apprenons à nous moquer d’elles, et a jouer notre carte de
positivité pour arriver à la plus parfaite maitrise de nos sentiments.
L’attitude que vous adoptez pour escalader les
rochers malgré les frustrations c’est maintenant. À partir d'aujourd'hui,
comment déciderez-vous d'escalader les vôtres?
Christa SIMONIS
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