Accéder au contenu principal

Vous qui n’êtes pas dictateurs …

Crédit Photo:Google

J’avais seulement deux (2) ans, quand le président à vie, Jean Claude Duvalier, a dû quitter Haïti de force. J’ai entendu dire qu’il avait instauré la terreur, qu’il avait tué des dizaines de militants qui avaient osé se rebeller contre son régime. Baby Doc avait des hommes partout. Ils s'étaient infiltrés à tous les niveaux, et prêts à tout pour maintenir leur président à vie au Pouvoir. Avant 1986, les exécutions sommaires étaient telles que des familles, des journalistes et militants étaient contraints de s’exiler. 

À cette époque de la dictature sanglante, je balbutiais, peut-être, mes premiers mots de l’Alphabet créole. Mon père et ma mère étaient deux petits commerçants du secteur informel. Ils ont tout fait pour nous éduquer, mon frère ainé, et ma sœur qui n’est plus. La situation socio-économique était difficile, mais est meilleure, comparée à ce qu’elle est aujourd’hui.


Aujourd’hui, dans cet état démocratique, on devrait faire mieux. Je suis loin de chanter les louanges de la férocité. J’inscris plutôt ma position dans un contexte où la démocratie devrait faciliter les choses. Comment des démocrates peuvent-ils avoir peur qu’on enquête sur eux ?  Pourquoi les fonds publics sont gaspillés au détriment de la population ? Vous vous revêtez d’un costume d’homme déterminé, pourtant vous avez un discours à la manière du renard au corbeau.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Fanel Delva : de chauffeur de Tap Tap à journaliste !

Ma mère, après la mort de mon père, pouvait à peine nous donner à manger, mon frère ainé et moi. Faute de moyens financiers, elle nous avait envoyé au Cap-Haitien, chez nos oncles et tantes. J’ai connu des difficultés énormes. À une époque, je pouvais aller à l’école sans pouvoir me rendre à l’église : Les chaussures appartenaient à un de mes cousins, qui s’en servait, lui, pour aller à l’église. Je me suis battu pour vivre avec l’aide inconditionnelle de mes oncles et tantes, qui devaient, eux aussi, s’assurer de l’éducation de leurs enfants. Un de mes oncles avait une camionnette. J’en étais le chauffeur certaines fois, question de donner ma participation. Presque tous les dimanches, je faisais le trajet Cap-Haitien/Limbé. Arrivé en terminale, je n’ai pas pu passer plus de trois mois en salle de classe. On m’avait chassé de l’école parce que je ne pouvais pas payer les frais scolaires. Et comme je devais subir les examens d’état, je continuais à étudier chez moi. J’a...

Le bourreau de sa femme devient protecteur du citoyen !

Crédit Photo:Google On ne donne que ce qu’on a. Et c’est prouvé. L’Administration Publique est dirigée par des corrompus avérés. S’il y a une chose que l’inculpé a su prouver depuis qu’il est au Palais National, c’est son attachement viscéral aux personnalités au passé douteux, qui ont des démêlés avec la justice. De Wilson Laleau, impliqué dans la dilapidation des fonds du Pétro Caribe, chef de son cabinet, passant par Yolette Mingual, ancienne conseillère électorale poursuivie par la Justice pour corruption, mais nommée directrice du Ministère des Haïtiens Vivant à l’Etranger, Jovenel Moïse n’a rien à reprocher. Et pour allonger la liste, il nomme Renand Hédouville Protecteur du Citoyen. Le successeur de Florence Elie n’est pas au-dessus de tout soupçon. Renand Hédouville est connu comme un batteur de femme. Des organisations de droits des femmes, dont la SOFA, avaient dénoncé le protecteur à peine nommé. Elles ont rapporté que la femme de Renand Hédouville avait porté...

Vivre en Haïti, c’est frôler la mort au quotidien

Crédit Photo: Photographe inconnu   Rien n’est sûr dans ce pays. Pas même la montée du drapeau. Vivre dans ce coin de terre, est le choix du vrai combattant. Ce dernier doit se battre contre l’insécurité, le non-accès aux soins de santé, le chômage, des propositions indécentes, le manque d’infrastructures routières. Ici, toutes les conditions sont réunies pour mourir toutes les soixante secondes. Nos routes et véhicules Piétons et automobilistes partagent le même espace. Le trottoir, étant occupé par des détaillants, prendre la chaussée reste l’unique alternative. Ce qui revient à dire que des vies humaines sont exposées, au manque de vigilance de certains conducteurs. Que dire de l’état de certains véhicules ? Ils sont des carcasses roulantes. Ces « véhicules » circulent librement sous les yeux des agents de la Direction Centrale de la Police Routière, DCPR, sans feux avant, encore moins d’avertisseurs sonores. Et que dire des installations électriques vi...