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DE VOUS A MOI: Esclave ou Parente ?


Je n’apprends rien à personne en disant que Ayiti n’est plus ce pays que décrit la chanson qui dit: « Yo mèt ban’m lò, mèt ban’m dyaman, mwen pap janm kite’l… » La majorité de ceux qui y restent ne le font pas de plein gré… Alors, vous comprenez la joie de celui qui en a marre et qui trouve l’opportunité de donner deux tapes à son derrière, grâce un visa qui, du statut de touriste, passera à celui de mort en terre étrangère parce qu’il expirera certainement là-bas sans espoir d’être jamais renouvelé !

Je partage la joie de quiconque trouve un aller-mieux ailleurs, et particulièrement si c’est un choix délibéré. Il passera ses petites misères mais se serrera la ceinture car il a des buts, il veut réaliser ses rêves et il est fort souvent encore jeune.

Mon problème par contre, c’est quand il s’agit d’un citoyen vivant à l’étranger qui décide de donner la résidence à ses parents ou de faire une demande de visa pour une parente, et malheureusement, le but du demander est souvent inavoué. Si ce sont les deux parents qui rentrent, il y a de fortes chances que ce soit pour des vacances, une visite, un check-up médical. Mais hélas, si c’est une tante ou bien la mère seule… hummm…

Je vois trop souvent des mères qui se retrouvent les bonnes à tout faire de leur fille ou belle-fille à l’étranger, en plus d’être baby-sitter non rémunérée. C’est vrai qu’une grand’mère, ça ne demande qu’à gâter ses petits-enfants, mais pas 365 jours par an, quelque soit l’amour qu’elle puisse leur porter.

Je vois aussi ces parentes, tantes ou cousines, qui se retrouvent bloquées là-bas parce qu’elles sont restées plus de six mois et là, leur cousine ou nièce, pour qui elles sont devenues indispensables, leur explique que si elles retournent en Haiti, il ne pourra pas y avoir de transferts d’argent et le pire, elles ne pourront pas retourner aux Zetazuni…

Oui je comprends, la vie n’est pas facile là-bas. Pour garder ce bon job qui vous permet de faire granpanpan, il faut à la maison quelqu’un de confiance pour garder vos enfants en bas âge ; de plus, quand vous rentrez à la maison, vous être trop fatiguée pour vous occuper de mioches… Granmaaaaa ! Mataaaant !
Certaines fois, elle n’a pas de respect de la part de ces mêmes jeunes bénéficiaires de ses soins, vu qu’elle ne parle pas leur langue…

Madame, monsieur, parlons-nous de la même personne ? De votre mère, de votre parente ? Et après un bon nombre d’années de services loyaux, elle vieillit, et vous, toujours occupée à préserver votre si bon job, vous n’aurez pas de temps pour elle, donc pas de nursing home surtout où les visites seraient obligatoires ! Vous la pimmpez donc back to Haïti, la voilà totalement dépaysée, sans énergie, des fois impotente (le grand froid, l’absence de soleil, la maladie obligent…)

Est-ce ainsi que vous récompensez une femme qui vous a donné le jour ? Une parente qui s’est souciée de vous jusqu’à vous aliéner sa propre vie ? Avez-vous pensé au fait que la roue tourne et qu’on doit semer ce qu’on souhaite récolter ?

Même quand dans son amour inconditionnel ou démesuré pour vous, elle se propose elle-même de venir vous aider avec votre progéniture, ne devriez-vous pas plutôt la ménager, la pouponner, parce qu’elle n’a pas eu forcément sa propre mère pour l’aider avec vous…

De vous à moi, rappelez-vous que quel que soit le lien qui vous unit à cette « esclave de luxe », la vie est une boule qui roule, roule, et roule encore. La sagesse crie à vos oreilles la règle d’or: « Fais à autrui ce que tu voudrais qu’on te fît à toi-même ! »

Sister M*

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