Monter
la garde, traquer des bandits grandement protégés, protéger des hommes
d'État… ce travail n’a pas de prix. Je ne parle pas ici de policiers à la fois
membres de gangs armés et ceux qui abusent de leur pouvoir. Mais, ceux qui
veulent apporter leur contribution pour une meilleur Haïti. Ceux qui se
respectent et qui se battent pour faire appliquer la loi.
Nos
agents de l’ordre sont des humains. Ils méritent un traitement en tant que tel.
Les ministres et les parlementaires, rendent-ils plus de service à la
population que nos valeureux combattants policiers ?
Leur
salaire !
J’aimerais
imposer vingt-mille gourdes comme seule source de revenue à un parlementaire,
un ministre, un directeur général et un chef d'État pour voir comment ils
feraient pour vivre avec. C’est vrai qu’il faut adapter ses dépenses en
fonction de ses moyens, mais qu'est-ce qui justifie le salaire de nos
officiels, incapable d’améliorer les conditions de vies ?
Il
faut que les policiers aient un salaire qui tient compte de la réalité sociale.
Il n’est pas possible que ceux qui sont responsables de la sécurité d’un pays,
en plus, qui travaillent plus de huit heures par jour sans toucher pour les
heures supplémentaires soient traités ainsi. Imaginez ce que serait une journée
sans la présence de policiers dans les rues de la Capitale.
Vous
conviendrez tous que les cadres de l'État ne peuvent rien faire les bandits.
Pourquoi ce traitement salarial ?
Conditions
de travail…
Les
policiers risquent leur vie tous les jours. Ça, ils le savaient dès leur statut
d’aspirant. Cependant, il est normal qu’ils aient des accompagnements sociaux.
Pourtant, les agents de l’ordre n’ont pas une assurance de santé. Je dis qu’ils
n’en ont pas, car celle qu’on prétend leur donner ne répond pas vraiment. La
carte débit, les primes de risque, c’est comme la carotte qui fait avancer
l’âne rebelle.
Au
sein de le Police Nationale, c’est l’hypocrisie qui prédomine. On reconnait le travail accompli pour un agent, quand il est mort. En témoigne à titre
d’exemple, Tisson Jean Louis, tombé au cours de l’attaque contre le
commissariat des Cayes le 16 Mai 2016. À ces funérailles, le directeur de la
Police Nationale faisait son éloge. Il a même reçu le Grade posthume de
Chevalier de l'Ordre d'Honneur. Pourtant, de son vivant, il n’était pas autant
valorisé.
Et
que dire du traitement accordé aux familles des policiers tués dans l’exercice
de leur fonction ? Entre promesses et mensonges, ces familles en ont assez.
Elles ont même créé une association de femmes de policiers victimes dans
l’exercice de leur fonction. Objectif : revendiquer le maigre salaire que
percevait leur mari promis par l’institution policière. Pourtant, des milliers
de dollars sont dépensés pour acheter le silence de journalistes et politiciens,
ceux-là qui détruisent le Pays. Pourtant, les femmes et enfants de ceux qui
servaient le pays qui sont tombés pour des causes juste, sont maltraités.
En
Haïti, c’est cette triste réalité qui frappe nos valeureux policiers. Hélas,
les grands dignitaires à tous les niveaux volent l’Etat beaucoup plus qu’ils
rendent service.
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