Accéder au contenu principal

Il manque de scandales!


Deux ou trois autres petits scandales dans la presse aideraient beaucoup. On ne peut pas reconstruire Haïti, sans s'attaquer à la fondation du système corrompu. Sinon, ce serait du réaménagement, du colmatage au rabais. Ce serait, à l'instar d'une femme de 70 ans, après une chirurgie plastique, une jeunesse ravissante à l'extérieur avec des organes qui vieillisent à l'intérieur.

La presse est donc un pilier de ce système. Des gens à micro, des journalistes, se faisant dieux, absolvent les péchés de nos officiels. Ils décident de qui est saint, après des pots-de-vin. Alors, comment penser un autre pays avec une telle presse? Mon plus grand regret, c'est de ne pas avoir des officiels qui se sont succédé au sein de l'État, qui mettent à nue les saints de la presse. Ils diraient qu'ils payent chèrement des journalistes pour avoir un moment de répis pour des bêtises commises au sein de l'État. Ils diraient le prix de chaque corrompu de la presse.

Je me régale devant le beau spectacle des hommes à micro et journalistes. Je dis beau, puisque toute la population haïtienne en tire bénéfice aujourd'hui. J'étais comme un Jean Baptiste dans le désert, mais cette race de vipère n'a pas su voir le malheur annoncé qui allait tomber sur elle. J'étais comme un frustré qui tire à boulets rouges. Et pourtant...les cachettes sont découvertes, la boîte de Pandore est ouverte. Les masques sont tombés. Le visage découvert, la population regarde les anciens anges dans les yeux. C'est exactement ce que devaient faire les journalistes avec les officiels. Il fallait les dénoncer, non pas les rançonner.

Mon corps aux chiens, mon âme à Dieu, et ma plume à ma conscience.

Credit photo: 1min30.com

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Fanel Delva : de chauffeur de Tap Tap à journaliste !

Ma mère, après la mort de mon père, pouvait à peine nous donner à manger, mon frère ainé et moi. Faute de moyens financiers, elle nous avait envoyé au Cap-Haitien, chez nos oncles et tantes. J’ai connu des difficultés énormes. À une époque, je pouvais aller à l’école sans pouvoir me rendre à l’église : Les chaussures appartenaient à un de mes cousins, qui s’en servait, lui, pour aller à l’église. Je me suis battu pour vivre avec l’aide inconditionnelle de mes oncles et tantes, qui devaient, eux aussi, s’assurer de l’éducation de leurs enfants. Un de mes oncles avait une camionnette. J’en étais le chauffeur certaines fois, question de donner ma participation. Presque tous les dimanches, je faisais le trajet Cap-Haitien/Limbé. Arrivé en terminale, je n’ai pas pu passer plus de trois mois en salle de classe. On m’avait chassé de l’école parce que je ne pouvais pas payer les frais scolaires. Et comme je devais subir les examens d’état, je continuais à étudier chez moi. J’a...

Le bourreau de sa femme devient protecteur du citoyen !

Crédit Photo:Google On ne donne que ce qu’on a. Et c’est prouvé. L’Administration Publique est dirigée par des corrompus avérés. S’il y a une chose que l’inculpé a su prouver depuis qu’il est au Palais National, c’est son attachement viscéral aux personnalités au passé douteux, qui ont des démêlés avec la justice. De Wilson Laleau, impliqué dans la dilapidation des fonds du Pétro Caribe, chef de son cabinet, passant par Yolette Mingual, ancienne conseillère électorale poursuivie par la Justice pour corruption, mais nommée directrice du Ministère des Haïtiens Vivant à l’Etranger, Jovenel Moïse n’a rien à reprocher. Et pour allonger la liste, il nomme Renand Hédouville Protecteur du Citoyen. Le successeur de Florence Elie n’est pas au-dessus de tout soupçon. Renand Hédouville est connu comme un batteur de femme. Des organisations de droits des femmes, dont la SOFA, avaient dénoncé le protecteur à peine nommé. Elles ont rapporté que la femme de Renand Hédouville avait porté...

Vivre en Haïti, c’est frôler la mort au quotidien

Crédit Photo: Photographe inconnu   Rien n’est sûr dans ce pays. Pas même la montée du drapeau. Vivre dans ce coin de terre, est le choix du vrai combattant. Ce dernier doit se battre contre l’insécurité, le non-accès aux soins de santé, le chômage, des propositions indécentes, le manque d’infrastructures routières. Ici, toutes les conditions sont réunies pour mourir toutes les soixante secondes. Nos routes et véhicules Piétons et automobilistes partagent le même espace. Le trottoir, étant occupé par des détaillants, prendre la chaussée reste l’unique alternative. Ce qui revient à dire que des vies humaines sont exposées, au manque de vigilance de certains conducteurs. Que dire de l’état de certains véhicules ? Ils sont des carcasses roulantes. Ces « véhicules » circulent librement sous les yeux des agents de la Direction Centrale de la Police Routière, DCPR, sans feux avant, encore moins d’avertisseurs sonores. Et que dire des installations électriques vi...