Deux ou trois autres petits scandales dans la presse aideraient beaucoup. On ne peut pas reconstruire Haïti, sans s'attaquer à la fondation du système corrompu. Sinon, ce serait du réaménagement, du colmatage au rabais. Ce serait, à l'instar d'une femme de 70 ans, après une chirurgie plastique, une jeunesse ravissante à l'extérieur avec des organes qui vieillisent à l'intérieur.
La presse est donc un pilier de ce système. Des gens à micro, des journalistes, se faisant dieux, absolvent les péchés de nos officiels. Ils décident de qui est saint, après des pots-de-vin. Alors, comment penser un autre pays avec une telle presse? Mon plus grand regret, c'est de ne pas avoir des officiels qui se sont succédé au sein de l'État, qui mettent à nue les saints de la presse. Ils diraient qu'ils payent chèrement des journalistes pour avoir un moment de répis pour des bêtises commises au sein de l'État. Ils diraient le prix de chaque corrompu de la presse.
Je me régale devant le beau spectacle des hommes à micro et journalistes. Je dis beau, puisque toute la population haïtienne en tire bénéfice aujourd'hui. J'étais comme un Jean Baptiste dans le désert, mais cette race de vipère n'a pas su voir le malheur annoncé qui allait tomber sur elle. J'étais comme un frustré qui tire à boulets rouges. Et pourtant...les cachettes sont découvertes, la boîte de Pandore est ouverte. Les masques sont tombés. Le visage découvert, la population regarde les anciens anges dans les yeux. C'est exactement ce que devaient faire les journalistes avec les officiels. Il fallait les dénoncer, non pas les rançonner.
Mon corps aux chiens, mon âme à Dieu, et ma plume à ma conscience.
Credit photo: 1min30.com
Commentaires
Enregistrer un commentaire