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Crédit Photo: Google |
L'insolence prend le
dessus, la médiocrité musicale règne, l'Art est sacrifié sur l'autel de la
facilité... On aura tout vu en Haïti, cette république "Banana.
A une époque en Haïti, la
musique a été ce qu'elle devait être. Le public tant que les musiciens étaient
exigeants. On dirait qu'il y avait une politique de consommation à tous les
niveaux. D'où des artistes et groupes musicaux tels Boulot Valcourt, Emline
Michel, Toto Nécessité, Septentrional, Tropicana D'Haïti...
Quelque temps plus tard, on commençait à enregistrer certaines dérives, mais
qui n'étaient comme elles le sont aujourd'hui.
Des musiciens des tendances Compas et Rap, ces derniers
jours, dévalent la pente de la facilité, et se permettent de tout dire dans
leurs chansons.
Dans le compas par exemple, avec la nouvelle génération, certaines chansons sont vides de sens. Les musiciens ont recours, peut-être, à la formule « Tout voum se do ». Hélas!
Dans le compas par exemple, avec la nouvelle génération, certaines chansons sont vides de sens. Les musiciens ont recours, peut-être, à la formule « Tout voum se do ». Hélas!
D'obscénité en obscénité, certains textes de la mouvance
"Rap Kreyòl" révoltent. Du nombre : « Fè Wana Mache », « Bòdègèt ».
Les "Bredjenn" se régalent au rythme des déshonneurs féminins, qui incitent
à la prostitution et au dénigrement de la gente féminine. C'est une honte de
plus pour la société haïtienne, déjà à son plus bas niveau.
Avec des crétins de la trempe d’Izolan qui débite toutes
les idioties inimaginables, comme « M'anvi pran bal » et j’en passe,
on en avait déjà assez. Aujourd'hui, « Tony Mix » et consorts, sont
venus avec « Bòdègèt », c'est le comble total. Ses conneries lui ont
valu, malheureusement pour les talentueux musiciens, le titre « Ambassadeur de la culture » pour la commune de carrefour. C’est comme pour
dire que cette grande commune, situé au Sud de la capitale, ne produit pas
mieux.
D'une part, coté artistique, on ne trouve rien qui puisse
distraire vraiment. D'autre part, il n'y a vraiment aucun travail intellectuel
dans les textes. Or, un texte musical, comme tout autre, devrait être
significatif. En tout cas, c'est
tout à fait logique que "Tony Mix" et consorts, offrent ces
obscénités à la société, et particulièrement, une frange de la jeunesse,
puisqu'ils n'ont que ça : On reconnaît l'arbre par ses fruits, dit-on.
Je me sens choqué qu’Izolan s'arroge le droit de s'autoproclamer
porte-parole de la Jeunesse Haïtienne, depuis un certains temps. Pire encore,
il a son propre show. Comme si l’animation ne s’apprend plus, pourvu qu’on soit
appelé Artiste. Heureusement la jeunesse consciente ne saurait légitimer une
telle autorité.
Il est grand temps que ça change en Haïti. Il est
inacceptable que les instances concernées ne sanctionnent ni ne contrôlent le
secteur musical Haïtien. Il est temps que la jeunesse prenne conscience de
l'importance de l'éducation, afin de stopper ces genres de production qui
souillent l'esprit.
Parents, professeurs, l'état de mon Pays, musiciens
dignes de cette appellation, assumez vos responsabilités, afin que plus jamais
de telles obscénité telles "M'anvi pran bal" d'Izolan et « Fè
Wana Mache », « Bòdègèt de "Tony Mix" et consorts, se
reproduisent plus dans notre société. Fort heureusement les talentueux artistes comme Roosevelt Saillant
(BIC), Kébert Bastien, (KEB), Renette Désir, Tamara Suffren, Jean Jean Roosevelt, Darline Desca et Cinthia Michel,
veulent stopper cette vague de faciliter. Ils peinent à se faire un nom, parce
qu’ils refusent la facilité, l’idiotie. Un jour viendra, la génération consciente
les remerciera pour le beau et bon travail accompli.
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