Accéder au contenu principal

Camille et Ocnam, Tom and Jerry

Crédit Photo: Google

L’un semble ne peut exister sans l’autre. On a comme l’impression que c’est un amour juré. C’est comme entre l’homme et la femme : Je ne peux pas vivre avec elle ou lui, je ne pas peux vivre sans lui ou elle. On dirait que Camille Edouard Junior et Clamé Ocnam Daméus se protègent. Mais, ils donnent l’impression d’être à couteaux tirés. Qui a peur de quoi au juste ? Qu’ont-ils à cacher ? Personne ne sait, en tout cas !

Camille Edouard Junior est ministre de la justice, sous l’Administration Privert. Nous sommes en 2016. Clamé Ocnam Daméus, est substitut du commissaire du gouvernement. Autrement dit, l’actuel commissaire du gouvernement était le subalterne de Camille Edouard Junior. Clamé Ocnam Daméus, pour ses services, s’est arrogé le droit d’utiliser des armes à feu, des corps du délit, qui sont des preuves dans le cadre d’un dossier criminel. Sa sanction : Il a été révoqué. L’actuel chef du parquet de Port-au-Prince semble n’avoir jamais démenti cette information. De plus, il n’a jamais dénoncé un acte arbitraire de la part de son Supérieur hiérarchique, Camille Edouard Junior. Pourquoi Ocnam n’a pas été arrêté et jugé ? Camille, protégeait-il son subalterne ? c’est le flou total.  

En 2017, Clamé Ocnam Daméus, révoqué pour corruption, revient au parquet. D’ailleurs, c’est Jovenel Moise, l’inculpé, qui est au pouvoir. Son chef de cabinet : Wilson Laleau. Ce dernier est en contravention avec la justice dans le cadre de l’enquête sur les fonds Petrocaribe. Il est clair que celui qu’on nous donne comme président ait un faible pour les hommes au passé et présent douteux. Bref !  

Clamé Ocnam Daméus émet une interdiction de départ contre Camille Edouard Junior. L’ancien ministre de la justice sous l’administration Privert dénonce, et parle de persécution politique. « C’est un règlement de compte, pour l’avoir révoqué pour corruption », justifie Camille Edouard Junior. À Clamé de justifier sa décision : « C’est une mesure conservatoire, parce que je ne sais pas où trouver l’ancien ministre ». Une semaine plus tard, une invitation est acheminée à Camille, sans aucun motif, sinon « Dans le cadre d’une enquête en cours ». Là, en toute logique, le commissaire connait le domicile de l’ancien garde des sceaux. Mais, Clamé Ocnam Daméus maintient l’interdiction de départ. Enième erreur du commissaire fantoche. La position de Camille Edouard Junior est clair : « Je n’irai pas me présenter devant un corrompu ». C’est un signe de l’absence de l’autorité au parquet. C’est aussi un signe de manque de respect pour les « Autorités établies ». Que peut faire Clamé Ocnam Daméus ? Personne ne sait. Peut-être attend-il les ordres, puisqu’il peut ne pas agir en toute âme et conscience, les ayant vendus.  

En tout cas, messieurs, aimez-vous, jouez au chat et la souris, prenez le temps de bien savourer votre péché caché au nom de la loi et de la politique, mais ne prenez pas tous les haïtiens pour des imbéciles. À l’instar de Tom and Jerry, vous finirez par régler votre contentieux, même si vous pourriez ne jamais cohabiter. Ce qu’on pourrait retenir de vous, c’est que vous êtes deux bluffeurs.



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les manifestations de nuit avaient un prix… André Michel se la coule douce !

La politique est le gagne-pain des hommes du secteur démocratique de l’opposition. Qu’ils soient avocats, sénateurs ou peut-être rien du tout, ils vivent de crises politiques. Ils sont prêts à tout. Ils font tout pour atteindre leurs objectifs : s’enrichir contre vents et marées. Cependant, ils se présentent toujours comme des saints. Ou encore, c’est ma préférée, comme des pécheurs convertis. Ils sont devenus de nouvelles créatures, mais pour mieux tromper. Le Secteur Démocratique et Populaire de l’Opposition nous trompait depuis le début. André Michel et alliés se servaient de la naïveté d’un peuple assoiffé de justice et du recul des jeunes Petro-challengers pour prendre l’avantage. Ils se sont montrés acides envers le pouvoir. Seuls les plus naïfs les croyaient. Pourtant, ils ne jouaient que le jeu de leur patron. Ils sont comme des robots, dont la console est bien gardée entre les mains d’une frange du secteur privé des affaires. Jovenel Moïse et le secteur démo

Haïti, l'abattoir à ciel ouvert!

Gibiers facils. Brebris sans berger. Aujourd’hui, Nos têtes ne valent plus rien, contre mille gourdes autrefois. Les assassinats, les massacres, des cas d'execption, jadis, sont devenus notre quotidien. Nous sommes livrés à nous-mêmes, impuissants. Car, si même la Police est défiée, que feraient de simples citoyens pour se défendre, face à l'arsenal des bandits puissants et sans limite? Les bouchers sont partout. Et ils ont le soutien des bergers, supposés se battre pour protéger le troupeau. Mais, ils se taisent. Ils participent même à nos égoregements quotidiens. Car, bon nombre d'entre eux travaillent en tête à tête avec nos bourreaux armés. Nos dirigeants, de facto ou légaux, sont arrogants et sans gêne. En témoignent les récentes déclarations de la ministre de justice de facto, Emilie Prophète. Cette intellectuelle, chercheuse de pain, prostituée, pour ainsi dire l'artiste engagé Kébert Bastien, a étalé toute son incompétence au micro du journaliste Yv

Village de Dieu : Et si Jovenel y posait ses pions pour 2022 ?

La bataille électorale commence depuis plus de trois ans. Car, il faudra à tout prix remplacer Jovenel Moïse, le corrompu, par un autre de la même trempe ou pire. Un autre menteur, un autre bandit légal, dirait-on. La prolifération des gangs armés n’est guère un hasard. Mais, c’est le plan de plusieurs chefs d’État qui se sont succédé à la tête du Pays. Objectif: maintenir le pouvoir, en s’appuyant sur la force des armes, et non sur les résultats. Avec Jean Bertrand Aristide, en 2003 et 2004, notamment, les « Chimè » Lavalas avaient le plein pouvoir. Mais, le règne du PHTK, avec Michel Martelly et Jovenel Moise, rebâtit Haïti en paradis des gangs armés. Ces groupes, mieux équipés que les agents de la PNH, contrôlent presque tous les recoins des quartiers populaires, dont cité Soleil et Martissant. Ces zones, en période électorale, pèsent beaucoup dans l’électorat. Alors, pourquoi ne pas en entrer en possession avec des chefs que Jovenel Moïse contrôle ? Le premier min