C’est un artiste protestataire.
Il s’engage pour le changement social. Il se bat pour l’égalité à tous les
niveaux en Haïti. L’éducation, par exemple. KEB, de son nom d’artiste, comme
d’habitude, va droit au but : Une seule école pour tous les fils du Pays. Et Il
veut que l’Etat prenne en charge l’éducation. Pas question de deux écoles,
considérée comme une forme de discrimination. Il pointe du doigt les écoles
congréganistes, et dénonce la complicité des dirigeants qui sont succédé au
Pouvoir.
Tant
vaut l’école, tant vaut la nation
« Nord-Mâle », est le titre de
son troisième Album. Un compact disque consacré entièrement à une plaidoirie en
faveur de la réforme du Système éducatif. Une école qui apprend à nos enfants
l’attachement à la patrie, vers un idéal de la liberté de bien-être, l’idéal
Dessalinien. Autrement dit, une Ecole qui forme de vrais hommes, de vrais
haïtiens, conscients de leur responsabilité envers le Pays.
Auteur, compositeur, musicien,
Kébert Bastien dérange avec sa musique. Il n’a pas peur d’exprimer ses frustrations,
au même niveau qu’Il les ressent. Il n’a aucun amortisseur dans sa bouche.
13
titres pour décrire l’école haïtienne et nos dirigeants
« Chercheur de Pains » est la
première chanson. Un texte qui fustige le comportement de nos intellectuels.
Pour l’artiste, ils ne sont que des hommes qui se voient, qui ne luttent pas
pour une éducation équitable. Kébert Bastien ne passe pas par quatre chemins
pour les traiter de « Scientifiques prostitués » et « Scientifiques de mon
cul.»
Dans la deuxième, Il pointe du
doigt le ministère de l’éducation. L’artiste questionne le rôle de l’Etat, face
à une école à plusieurs niveaux. Le calvaire des professeurs mal formés et
sous-payés sont également évoqués dans « Jean Paul II ». En troisième position : « Ecole Normale ». Il
crache sa colère sur les écoles protestantes et catholiques. Des écoles
stériles tout simplement soufrant, dit-il, de frénésie linguistique. « Il faut
fuir ces institutions couveuses de la misère tranquille », recommande l’artiste
marginalisé, mais à cause de ses prises de positions, parfois violentes.
« Fèmen Lekòl », « Intellectuel
colonisé », « UEH Mon Amour », « Lekòl », « Jardin d’enfant », « Libere », «
Pou kòb Lekòl », « Panyen Pèse », « An Kreyòl », et « Assassin », dix autres
titres qui appellent à l’établissement d’une seule école, valable pour tous,
peu importe l’origine sociale. KEB salue le courage de Josué Mérilien pour sa
lutte pour le changement dans le système éducatif, mais tourne en dérision
Fritz Dorvilier, traité d’intellectuel colonisé.
« Ecole Normale », est le
troisième Album de Kébert Bastien, après « Merde », et « PwennfèPa », sorti en
2015, pour marquer les cent ans de l’occupation américaine en Haïti. Ecole « Nord-Mâle
», du genre Musique Alternative, trouve l’appui de Milot Eliassaint, Ronald
Nazaire, Shelder Guilloux, Jacques Stéphen Prioly, John Andy Werner Antoine,
Cisco Lafrance, Roosevelt Saillant, BIC, le journaliste Michel Joseph, Jean
Louis Stanley Valdo, et Valon Jimmy notamment.
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