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Le cri d'un journaliste révolté!



«Haïti, singulier petit pays». Louis Joseph Janvier avait raison.  J'ai envie de le comparer à un véritable désert où vit une cohorte de brebis sans berger. Tout chasseur, à tout moment du jour et de la nuit, peut abattre autant de moutons qu'il veut.  

Nous sommes tous, aujourd'hui, des gibiers destinés à la boucherie. Nos têtes ne valent pas plus que mille gourdes, soit l'équivalent de 20 dollars américains. Qui protège la population Haïtienne?
J'ai été de ceux qui croient en un changement, mais aujourd'hui il est évident qu'il n'y ait plus aucun espoir pour les Haïtiens. Les fils de ce pays qui ont véritablement le pouvoir de le changer, ne l'aiment pas. Ils ont des agents de sécurité pour les escorter à bord de leurs blindés, leur famille ne vit pas en Haiti, ils ont des maisons hautement sécurisées, "Ki mele yo ak ti pèp la". Seul un miracle Divin peut faire quelque chose!

Nous assistons à la fuite de nos étudiants finissants, eux qui représentent l'avenir, à la passion de beaucoup de professionnels qui veulent aller chercher mieux ailleurs. Aujourd'hui, deux catégories de personnes vivent en Haïti:
-Ceux qui ont de gros intérêts dans le pays;
-Ceux qui ne peuvent le quitter. 

Je suis révolté! J'en ai assez de vivre en Haïti dans la peur, de marcher dans les rues de la Capitale avec l'idée que je peux être assassiné ou tué, de voir couler du sang. Sauve qui peut! Je le dis à qui veut l'entendre! J'en ai assez, j'en ai assez!!!!

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