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De Vous à Moi : Petits complexes ridicules


Mezanmi ! En vérité les gens n’arrêtent pas non de m’étonner pour des raisons de plus en plus futiles !

Moi, je dis toujours qu’il ne faut pas prendre pression en général, et en particulier dans certaines situations où, au final, on est seul perdant si celles-ci ne s’améliorent pas.
C’est pas nouveau, c’est humain : il y aura toujours des gens à opiner, critiquer, juger de choses qui ne dépendent pas forcément de notre volonté ou qui sont les résultats de nos choix en granmoun. (En passant, le mot est bien forcément, et non ‘forcement’ comme nous l’entendons trop souvent sur les ondes…)

Prenons en exemple votre anatomie.
Vous pensez réellement que si les humains avaient le choix de la forme de leur tête, la finesse de leur ceinture, leur taille, l’épaisseur de leur dada ou de leurs lèvres, la grosseur de leurs oreilles ou de leurs dents, etc… vous pensez vraiment que la terre serait si peuplée ? JAMAIS !!! La grossesse durerait neuf ans au lieu de neuf mois !
Enben, puisque vous n’avez pas le choix (à moins de recourir plus tard à la chirurgie esthétique, et il y a des risques d’échec…) pourquoi donc vous occuper du regard des autres ? Et puis, à quoi vous avance la réflexion flatteuse ou méchante ? Vous êtes vous-même ! Que votre poitrine soit un matelas ou deux pipirites, vous êtes chanceuse de ne pas avoir une prothèse suite à une ablation des seins.
On vous taquine d’être sans bouda parce que votre dos fait un seul avec votre derrière ? Et puis quoi encore ? C’est sur votre ventre que vous vous asseyez ? Vous avez une forme de tchatcha ? Ou bien, comme moi, d’une bouteille de coca tête en bas ? Ou… vous êtes maigre comme un cerceau ou comme un chalumeau ? Well… imaginez si vous n’aviez pas de forme du tout… ce serait pire hein !
Vous n’aimez vraiment pas votre forme ? Eh bien, remplissez le fond ! Soyez une femme de tête ou un homme au grand cœur, et voyez si vous aurez du temps pour vous préoccuper de l’opinion d’autrui (qui n’est sûrement une référence ni dans le fond, ni dans la forme !)

                                                Un autre exemple : votre conjoint.

Pourquoi vous inquiéter du qu’en dira-t-on ? S’il est bon pour vous, vivez votre petite ou grande vie ! Certains aiment les hommes beaux, virils, avec des bibitts et une démarche de Schwarzenegger ? Très bien. Ca, c’est ce qui  se voit. Il y a peut-être des pleurs et des grincements de dents dans l’intimité, le soir…
Autre exemple : pourquoi faire un complexe sur votre travail ? Il n’y a pas de sot métier, et tout corps de métier a sa place dans la société. Le proverbe dit bien : pito m’travay pase m’mande ! Le taux de chômage est tellement élevé partout, vous devriez être reconnaissant au ciel d’avoir un emploi au lieu de vous plaindre ou de cacher ce que vous êtes ou ce que vous faites.

En Europe, on a trouvé des formules assez pratiques pour identifier certains métiers. Vous les connaissez peut-être : travailleurs du sexe, cireur de chaussures, nettoyeur de grande surface (balayeur de rue) etc.
Bon, je ne vais pas passer la journée à vous rappeler vos petits ou grands complexes, mais je vous rappellerai par contre que c’est votre réaction qui compte, face à la méchanceté ou l’incompréhension des autres.
Je ne vais pas conclure sans parler de ce fâcheux complexe que font les gens en matière d’adresse par bord ici ! Mezanmi wooooo… Est-ce ma faute si le MTPTC ou la Mairie ne fait pas son travail, soit de construire, d’entretenir ou de réparer les routes ? Ou de maintenir les quartiers dans la salubrité ? Que quelqu’un me dise, sur un ton quelconque, que la route de chez moi est krazé… m’konn fè wout ? J’ai pour responsabilité de bien tenir ma maison !
Que j’habite dans un quartier résidentiel et qu’il devienne victime de la bidonvilisation, eh bien tant que je n’ai pas les moyens de déménager, je n’ai pas à vivre mal. Si quelqu’un me donne une woulib, je lui dirai merci avant d’arriver à destination si le chemin est vraiment impraticable, ou si des compatriotes sans foi ni loi ont décidé de construire dans tous les sens à l’entrée de la rue. Et puis quoi ? Est-ce que je m’appelle l’Etat ?

Une fois, nous sortions d’un programme au haut de Bourdon. Une jeune fille a demandé une woulib, destination : rue Lamarre. No problema… Nous mettons tête en haut… Nous voici parvenus à la rue Lamarre à Pétion-Ville. …non… c’est rue Lamarre en ville oui… Hmmmm Champs de Mars… Capitol… Nous siguons monter… Petit Séminaire collège St. Martial…  - Mademoiselle, il est vraiment tard, et il n’y a pas d’autre rue Lamarre à Port-au-Prince… (Petite voix): - C’est rue Lamarre prolongée…  La ridicule faisait tout simplement des chichis pour dire qu’elle allait à Fò Nasyonal !
Vous savez quoi ? Aimez ce que vous avez, en attendant d’avoir ce que vous souhaitez !
De Vous A Moi : Mieux vaut faire réfléchir que d’être ridicule !

Sister M


Commentaires

  1. Waw mon Dieu ce texte m a poussé a remettre en question certaines choses et comportements sache que ça m a aidé cher messieur merci bon travail

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