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Je suis ton égal



L’impression d’être supérieur à l’autre hante souvent l’être humain. Plus d’un ne supportent l’idée d’être rabaissés. Se montrer fort, détenir l’autorité conforte certains hommes qui veulent être en position de dominant. Pour eux, tous les moyens utilisés pour créer cette perception sont bons.

La « supériorité », mal utilisée, est une conception qui divise. Elle crée une distance entre les êtres humains d’une même société ou de groupes sociaux différents. Parfois, elle est la conséquence de l’orgueil de l’Homme qui ne veut pas ressembler à celui que l’on considère comme méprisable. Beaucoup de facteurs en sont à la base.

Certains humains s’appuient sur leurs richesses, leur pouvoir, leurs aptitudes et leurs connaissances pour asseoir leur domination. Ils se sentent les seuls maitres du monde. Ils se considèrent comme des demi-dieux. Ils pensent détenir le pouvoir de vie et de mort. Ils se croient intouchables. Pour eux, ceux qui ne leur ressemblent pas ne font pas partie de l’espèce humaine.

Ces hommes et femmes, habités par l’orgueil du pouvoir, de la gloire éphémère et des biens périssables, oublient toute notion d’égalité. Ils perdent le sens de discernement. Ils oublient qu’ils ont en commun la matière et le souffle, les besoins physiologiques, psychologiques, affectifs et autres. Ils oublient également qu’ils sont mortels, en dépit des gains et possessions. Une fois partie pour l’au-delà, tout reste derrière eux.

Ce que nous possédons et notre statut social ne sont que des privilèges de la vie. Certains s’en acquièrent à de nombreuses années de travail, de sacrifice et d’études, ou simplement dans un rôle. Il arrive également que nous héritions de nos parents des fortunes inestimables. Ce sont simplement des privilèges. « Avoir des privilèges » n’a jamais signifié et ne signifiera jamais « Etre supérieur ».  Se sentir ainsi peut, parfois, être un moyen de cacher certains complexes.




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