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Transition : L’absence présente des politiciens

Crédit photo: AyitiNews

Hypocrisie, mensonges, trahisons, intérêts personnels, généralement, c’est tout ce qui fait le politicien Haïtien. Il fait tout ce qui est indécent au nom de la « politique ». Comme si la « Politique » n’est autre que poser des actions malsaines, sans tenir compte de la morale et du respect pour une population qui en a assez de vivoter.
Le peuple Haïtien n’est pas exigeant. Il ne demande que les miettes tombées de la table des politiciens pour payer son loyer, la scolarité de son enfant, vivre sans avoir à s’inquiéter des bandits, trouver de quoi se nourrir. En clair, elle a le droit à la vie et au bien-être. Des garanties données et par la Constitution haïtienne et par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Le 14 Février, au palais national
Des politiciens, des « abolotcho » de tout calibre, de toutes tendances, des invertébrés humains, des hommes perdus de vue depuis près d’une décennie sont là. Ce sont des retrouvailles. C’est aussi le moment de faire le premier pas pour s’assurer un poste nominatif. C’est comme faire la cour à une femme. Il faut un élément déclencheur. Ils cherchent par tous les moyens de croiser le regard de « Son Excellence ».
En costume ou en chemise, ils cherchent tous à serrer la main du Président de la République. Certains se positionnent sur le chemin de monsieur le « Preyidan ». Et chaque poignée de main compte.
L’installation de Privert fait tomber des masques
L’amour est présent le jour de la Saint Valentin. Sauf qu’il n’y a pas de rose et de chocolat. Du champagne pétillant dans la glace, du vin de toutes origines, de l’alcool, il y en pour tous.

Pour cette grande famille, c’est une belle occasion de de recoller certains morceaux autour de la table. Questions embarrassantes de journalistes, petit sourire d’acquiescement, c’est la fête. « J’ai seulement répondu à l’invitation » se défend un responsable politique, avant d’ajouter : « […] nous attendons la création d’une commission de vérification pour faire la lumière sur les élections du 9 Aout et du 25 Octobre 2015 ». Un peu plus de trois semaines plus tard, le parti trouve la table de ses ministres, autour de laquelle la famille s’assied. Le met serait succulent.

Un autre géant de la politique se positionne en « Observateur ». Attention ! C’est un observateur spécial : Il a son petit doigt à lever, pour ou contre un ministre. Et cela, au nom du Peuple, du fric et des privilèges. Et la rumeur parcourt déjà toute la ville que cette plate-forme, fille de nos ancêtres, mange avec appétit sa part du gâteau. Au lieu d’une jumelle pour bien observer, c’est une fourchette et une serviette de table.

Des hommes à multiple face envahissent le Gouvernement de transition. Certains se cachent derrière d’autres noms inconnus, nommés et installés ministres, pour commander. Hier opposants, aujourd’hui alliés, le jeu de l’exclusion rapporte gros. Les plus zélés, pendant les mouvements de protestation contre Michel Martelly, disparaissent de la scène politique. Eux qui mélangeaient le « genre »  de la grammaire française à chaque conférence de presse auraient, aujourd’hui, la phobie des caméras et micros. D’autres, par contre, se sont affirmés très tôt. Ils avaient soutenu ouvertement Jocelerme Privert. En tout cas, ils ne pouvaient faire autrement, puisque leur « boss » aurait fait la courbe. Pourtant, le grand patron appartient au groupe des huit candidats à la présidence appelé G8.

La politique, le jeu des intérêts, c’est la règle générale partout dans le monde. Mais en Haïti, cas particulier et spécial, ce serait le jeu des intérêts mesquins où des hommes qui disent défendre le peuple, s’agenouillent pour des miettes au détriment de la population.


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