Haïti
est le pays des insolites. Ce qui est anormal dans tout autre état démocratique,
est normal ici. Les médiocres sont récompensés, ovationnés. Les criminels élisent
domicile au Palais Présidentiel, jouissent de l’impunité et bénéficient de la
largesse des dirigeants, à partir des fonds du trésor public. Et Ronald Nelson,
dit Roro Nelson, en est la preuve évidente.
Le
bras droit de l’ancien président Michel Martelly, est tout puissant. Il dévoile
à chaque occasion son identité de bandit légal. Il faut bien quelqu’un pour le freiner dans sa course, même
après le mandat de l’ex chanteur de Sweet-Micky.
Jean
Danton Léger fait son entrée en scène. Il est nommé commissaire du gouvernement
de Port-au-Prince. L’ancien député de Léogane émet au moins deux mandats de comparution
contre Ronald Nelson. Le concerné, ne pouvant plus bouder les invitations, débite
des idioties et lance des obscénités à l’endroit
du commissaire du gouvernement.
Un
autre mandat est émis contre Roro Nelson. Cette fois-ci, c’est un mandat d’amener.
Près d’une semaine après, le recherché est toujours libre de ces mouvements. Comble
de paradoxe, le concerné se fait très souvent accompagné de policiers au moindre
déplacement. De plus, monsieur légal Co-anime un show télévisé connu émettant
depuis Delmas 19. Ce qui veut dire, il y a au moins une adresse sure où trouver
celui contre qui plusieurs plaintes formelles sont déposées.
Le
parquet de Port-au-Prince, veut-il vraiment mettre Ronald Nelson hors d’état de
nuire ? Les sorties dans la presse, ne sont-elles pas juste des bruits ?
Ne serait-on pas en face d’un
commissaire tonneaux vides ?
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