Accéder au contenu principal

PNH : Pas de contrôle sur les cartouches des policiers

Crédit Photo:Google

De dérive en dérive, Haïti s’enlise dans la boue du chaos. On dirait une véritable jungle, un état de nature où l’homme deviendrait un loup pour l’homme. Plus aucun respect pour les normes. Quand ce ne sont pas les élus qui violent la constitution au détriment du peuple, ce sont des diplomates qui imposent leurs lois.  La règle devient l’exception, et l’exception, la règle. C’est un peu ça la situation sur les 27 750 Km2. L’état échoue donc dans l’une de ses prérogatives régaliennes qui est d’assurer la sécurité de ses nationaux.

En effet, L’effectif des policiers Haïtiens s’élève à 12.000 pour plus de 10.000 000 d’habitants. Et du coup nos préoccupations nous poussent à nous poser les questions suivantes : si l’inspection générale de la Police Nationale d’Haïti est la section qui s’occupe de la discipline au sein de l’institution, a-t-elle vraiment le contrôle des policiers ? A-t-elle au moins une idée de l’utilisation faite par les agents de l’ordre de leur arme de service ?

Sur les trottoirs ou à une petite fête
Certains policiers ne se sentent « Chef » que lorsqu’ils portent leur arme. Et ça l’est encore plus quand ils l’exhibent au grand jour. A ce moment, ils décident de ce qui est normal ou non. Ces agents de l’ordre abusent de leur pouvoir, passent outre leur mission « Protéger et Servir ».

Il arrive qu’ils trainent sur les trottoirs, où l’on vend de la bière à prix réduit. Entre amis et frères d’arme, ces policiers se laissent aller au gré de l’alcool. Et pour manifester leur colère ou leur joie, ils font parler la poudre. Et cela, à quelque moment que soit du jour ou de la nuit.
Qui rendre compte ?
Aucune structure n’est constituée à cet effet. Une source contactée au niveau de l’Inspection Général de la Police Nationale d’ Haïti, le confirme. Elle dit, toutefois, que les responsables des différents commissariat auraient pu demander des comptes aux policiers sous leur responsabilité. Ce qui, regrette la source, n’est guère une préoccupation.  

Cette pratique est très courante dans des quartiers populaires de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti. Ce comportement n’aide pas les citoyens à vivre dans la quiétude d’esprit, quand on n’arrive pas à distinguer les coups de feu des bandits et ceux des agents de la PNH.

A l’époque de l’armée d’Haïti, chaque coup de feu était justifié. Les militaires savaient également qu’ils ne pouvaient se permettre d’utiliser leur arme juste par plaisir. Ce désordre qui fait peur, qui doit être corrigé. Et le Conseil Supérieur de la Police Nationale, CSPN devrait se pencher sur cette mauvaise pratique qui tend à se ternir davantage l’image de l’institution policière.





Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Fanel Delva : de chauffeur de Tap Tap à journaliste !

Ma mère, après la mort de mon père, pouvait à peine nous donner à manger, mon frère ainé et moi. Faute de moyens financiers, elle nous avait envoyé au Cap-Haitien, chez nos oncles et tantes. J’ai connu des difficultés énormes. À une époque, je pouvais aller à l’école sans pouvoir me rendre à l’église : Les chaussures appartenaient à un de mes cousins, qui s’en servait, lui, pour aller à l’église. Je me suis battu pour vivre avec l’aide inconditionnelle de mes oncles et tantes, qui devaient, eux aussi, s’assurer de l’éducation de leurs enfants. Un de mes oncles avait une camionnette. J’en étais le chauffeur certaines fois, question de donner ma participation. Presque tous les dimanches, je faisais le trajet Cap-Haitien/Limbé. Arrivé en terminale, je n’ai pas pu passer plus de trois mois en salle de classe. On m’avait chassé de l’école parce que je ne pouvais pas payer les frais scolaires. Et comme je devais subir les examens d’état, je continuais à étudier chez moi. J’a...

Le bourreau de sa femme devient protecteur du citoyen !

Crédit Photo:Google On ne donne que ce qu’on a. Et c’est prouvé. L’Administration Publique est dirigée par des corrompus avérés. S’il y a une chose que l’inculpé a su prouver depuis qu’il est au Palais National, c’est son attachement viscéral aux personnalités au passé douteux, qui ont des démêlés avec la justice. De Wilson Laleau, impliqué dans la dilapidation des fonds du Pétro Caribe, chef de son cabinet, passant par Yolette Mingual, ancienne conseillère électorale poursuivie par la Justice pour corruption, mais nommée directrice du Ministère des Haïtiens Vivant à l’Etranger, Jovenel Moïse n’a rien à reprocher. Et pour allonger la liste, il nomme Renand Hédouville Protecteur du Citoyen. Le successeur de Florence Elie n’est pas au-dessus de tout soupçon. Renand Hédouville est connu comme un batteur de femme. Des organisations de droits des femmes, dont la SOFA, avaient dénoncé le protecteur à peine nommé. Elles ont rapporté que la femme de Renand Hédouville avait porté...

Vivre en Haïti, c’est frôler la mort au quotidien

Crédit Photo: Photographe inconnu   Rien n’est sûr dans ce pays. Pas même la montée du drapeau. Vivre dans ce coin de terre, est le choix du vrai combattant. Ce dernier doit se battre contre l’insécurité, le non-accès aux soins de santé, le chômage, des propositions indécentes, le manque d’infrastructures routières. Ici, toutes les conditions sont réunies pour mourir toutes les soixante secondes. Nos routes et véhicules Piétons et automobilistes partagent le même espace. Le trottoir, étant occupé par des détaillants, prendre la chaussée reste l’unique alternative. Ce qui revient à dire que des vies humaines sont exposées, au manque de vigilance de certains conducteurs. Que dire de l’état de certains véhicules ? Ils sont des carcasses roulantes. Ces « véhicules » circulent librement sous les yeux des agents de la Direction Centrale de la Police Routière, DCPR, sans feux avant, encore moins d’avertisseurs sonores. Et que dire des installations électriques vi...