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Misère en Haïti : Je comprends enfin !


Chacun pour soi et pour ses poches. Ici, c’est la formule qui marche. La majorité des politiciens l'appliquent. Avant les élections, pendant les cérémonies d'installation, ils promettent un pays de rêve à la population. Tout sera en faveur des fils et des filles d'Haïti. Ils ne veulent rien : Ils sont des humbles serviteurs de la nation.

Une fois au pouvoir, nos dirigeants font augmenter les privilèges qui accompagnent leur poste. Ils se font traités comme des princes, avec l'argent des contribuables, ceux qui croupissent dans la misère provoquée ou imposée. Une misère dont sont complices nos dirigeants qui reçoivent la dictée, entre autres, de la Banque Mondiale sur la politique monétaire à adopter, des bailleurs de fonds et des ambassades des pays occidentaux.

Avec des voitures luxueuses achetées avec l'argent des pauvres contribuables, comment vouloir qu’ils comprennent la misère de ceux qui n'ont que leurs pieds comme moyens de déplacement, qui respirent l'odeur des tonnes d'immondices ? S'ils sont bien payés, reçoivent des per diem quotidiennement, comment espérer qu’ils vont comprendre que les mal lotis n'arrivent pas à se nourrir au moins une fois par jour, voir même sainement, quand on sait que les prix des produits de premières nécessités grimpent sans aucun contrôle de leur part ? Si nos dirigeants et les membres de leur famille ont les moyens de se faire soigner à l'étranger, et qu'ils font profiter leurs amis médecins de la "bourgeoisie madan sara" de la misère du peuple, n'est-ce pas normal de laisser les centres hospitaliers universitaires dans de si mauvais états ? Que font-ils pour créer des emplois, afin que la majorité ne vive plus dans la dépendance ? Que feront-ils pour stabiliser le pays, si eux-mêmes, profitent de l'instabilité ? D'autres exemples pourraient allonger la liste des actions de mauvaise foi de certains dirigeants Haïtiens.

Pour exister, pour se sentir honorés, il faut que certaines franges de la population soit dans une situation de misère telle, qu'elles viendront leur tendre la main. A ce moment, ces dirigeants seront les dieux qui exaucent leur prière. Ainsi, pourront-ils mieux les utiliser à toutes fins utiles. Pendant les élections, par exemple, certains jeunes peuvent être utilisés comme des hommes de main. Au final, les grands gagnants restent toujours ces dirigeants malhonnêtes.

Il faudrait qu'un jour que les rôles soient inversés. A ce moment, les dirigeants pourront comprendre la misère du peuple. Tout est une question de position sur la terre d'Haïti. Cet espace géographique est à la fois un paradis et un enfer. Voilà pourquoi certains cherchent de nouveaux Eldorados, alors que d'autres jurent d'y rester, non pas qu’ils ne soient en mesure de le quitter définitivement, mais parce qu’il n'y a pas plus bel Eldorado que celui-ci.


Commentaires

  1. Mize a gen tout koule net ,selman mwen konnen yon jou gen revolisyon ki ap fet nan sosyete sa ,kote pagen politichyen kap vole ale ,vwa pou ta gentan boule kob yo vole sou do pep sa kap vin pi mal de jou an jou . Mwen sam ta sigjer w se pou w ta ekri yon atik sou kesyon esperyans de travay la ,paske si yon jeune f tout tan sa lap etidye ,plis 4 an inivesite e plis ankor ,poul ap postile pou yon pos kelkonk ,pou yap mande l 5kan espryans ,anfen ,mwen apresye teks la e m swete bon kouraj freooooooo. Good job

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