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Un jour renouvelable, pas plus!

Crédit Photo: Google

Nous sommes tous des cadavres ambulants. Le territoire haïtien serait comparable à une forêt. Et les citoyens, des gibiers. Il n’y a aucune règle, sinon celle de la raison du plus fort. Et les plus forts, ces derniers jours, sont les bandits, des chasseurs d’humains. Ces derniers imposent leurs lois partout. Même les autorités du pays subissent la loi de ces malfrats.

À Port-au-Prince, la peur s'installe. On circule dans la capitale sans grand espoir de rentrer chez soi. Seules les secondes vécues comptent. Les bandits opèrent en plein jour. Et certaines fois tout près des postes de Police. D’ailleurs certains policiers sont les cibles mêmes des malfrats. 

Personne n’est à l’abri. Pas même ceux qui circulent à bord des véhicules blindés. Rien ne freine les actions des bandits. Certains citoyens sont obligés de varier leurs habitudes, en termes de prévention. Dans les rues, ils se montrent vigilants. Ils surveillent les motards, car les bandits utilisent des motocyclettes comme moyen de transport rapide et efficace. Ces gens regardent constamment par-dessus leurs épaules. Ils vivent au gré de la chance ou de la Providence.  

Pourtant, cette situation semble ne pas préoccuper les autorités haïtiennes et la société civile.  Parlementaires et responsables de partis politiques débattent de ce qui est constitutionnel ou pas. Ils discutent du pouvoir, de la gloire. Mais ceux qui, avec leur vote, leur permettent d’y accéder, sont tués, massacrés, vandalisés par des sans foi ni loi.  On a l’impression que les jours de ceux qui vivent dans la Capitale Haïtienne sont comptés : un jour renouvelable, pas plus. Surtout ceux qui reviennent des banques commerciales, qui vivent dans les quartiers populaires.

Au niveau du haut commandement de la Police Nationale d’Haïti, rien de concret, sinon du Blablabla.  Rien n’est encore décidé. À quand la fin des règnes des bandits en Haïti ?


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